Conflit chez Parker à Genève: face au refus de la direction d’améliorer le plan social, le personnel, déterminé, saisit la CRCT

Depuis l’annonce de la direction de Parker Hannifin de fermer définitivement le siège carougeois, le personnel avait travaillé sur un contre-projet qui visait le maintien des postes de travail sur Genève ainsi que sur une contre-proposition de plan social. Après avoir balayé le contre-projet, la direction refuse toutes réelles améliorations du plan social. N’ayant d’autre choix, le personnel met tout en œuvre pour défendre ses droits et saisit la CRCT (chambre des relations collectives de travail).

Pour rappel, le personnel de Parker Hannifin Carouge (Multinationale américaine active dans la production d’électro-vannes), s’est opposé dès le départ  à la fermeture définitive du pôle d’excellence comportant notamment une unité de Recherche & Développement à Genève (Swiss Designed), employant quelque 40 personnes à Carouge.

Cette décision, qui fait suite à la délocalisation de la production vers la République tchèque et l’Italie en 2014 engendrant la suppression de 80 postes de travail, est notamment contestée en raison de l’excellente santé financière de la multinationale qui a connu en 2016 un bénéfice net, de 1,1 milliard de dollars et, surtout, a augmenté ses dividendes de 27% en 2015.

Convaincu de la nécessité de maintenir une place industrielle forte à Genève, en date du 17 mars, le personnel, avec l’appui du syndicat Unia, a présenté à la direction un contre-projet visant le maintien à Genève d’une structure employant 26 personnes. Bien que valable, ce contre-projet a été refusé par la direction. Des négociations sur les conditions de départ ont alors débuté.

Après trois séances de négociations avec la direction, cette dernière n’accepte que des points mineurs, exception faite de l’augmentation des plafonds de l’indemnité, mais refuse toute amélioration liée à la formation professionnelle, à la pré-retraite et refuse d’entrer en matière sur la revalorisation des indemnités de départ qu’elle a unilatéralement revue à la baisse par rapport au plan social négocié en 2014.

Cette manière de faire est tout simplement inacceptable et en totale contradiction, non seulement avec la réalité financière du groupe, mais aussi avec ce qui prévaut dans le cadre d’un partenariat social fort dont le patronat n’a de cesse de vanter les mérites.

Face à cette position rigide de la direction, le personnel n’a d’autre choix que d’utiliser tous les moyens à sa disposition et saisit la CRCT.

Solidaire et déterminé, le personnel mettra tout en œuvre pour défendre ses droits.

Contacts:

Alessandro Pelizzari, secrétaire régional Unia, 079 817 29 04

Nuno Dias, secrétaire syndical Unia, 079 642 22 87