Les grévistes refusent le plan social et demandent une conciliation

L’entreprise de construction Walo licencie l’entier de son personnel à Genève (une quarantaine d’employés), parmi lesquels de nombreux travailleurs âgés qui n’ont aucune chance ou presque de retrouver un travail. Après 6 jours de grève, Walo a fait sa «dernière proposition» de plan social aux grévistes. L’ayant jugée insuffisante, ces derniers ont décidé de saisir la CPGO (Commission paritaire genevoise du gros oeuvre) pour tenter une conciliation.

On s’en souvient, après leur action du 17 mars, les grévistes avaient déjà demandé la conciliation de la CRCT (Chambre des relations collectives de travail de Genève). Walo l’avait refusée, estimant que seule la CPGO était compétente pour pratiquer une conciliation.

Du mercredi 29 mars au mercredi 5 avril, les travailleurs ont fait grève pour améliorer le plan social. Aujourd’hui, les attentes des travailleurs sont encore loin d’être satisfaites par la «dernière proposition» de Walo.

Les points de divergence qui subsistent sont les suivants :

·         Protection des travailleurs âgés insuffisante

Si Walo a bien été dans le sens des demandes des grévistes pour proposer des postes de travail sur le canton de Vaud en priorité aux travailleurs âgés, ils refusent de donner les garanties nécessaires pour préserver le droit à la retraite à 60 ans. Quand on sait que ces travailleurs travaillent pour la plupart depuis plus de 20 ans (parfois même 35 ans) pour Walo, on comprend mal cette absence de protection qui fait peser sur les travailleurs le risque de perdre leur droit à la retraite à 60 ans et qui les conduirait dans une précarité certaine.

·         Indemnités insuffisantes

Là aussi, Walo a partiellement entendu la demande des travailleurs en augmentant certaines indemnités proposées. Il n’en reste pas moins que près de la moitié des travailleurs licenciés continue de ne recevoir que 1 à 2 mois d’indemnités, ce qui est ridicule pour une entreprise nationale de cette taille et qui engrange d’importants profits.

·         Situation familiale

En contradiction totale avec la Convention nationale du secteur du gros oeuvre, Walo refuse d’adapter les indemnités données en fonction des situations personnelles et familiales des travailleurs.

Afin de régler maintenant tous ces points restés ouverts, les travailleurs ont saisi la CPGO pour une demande de conciliation.

Unia Genève

Pour plus d'informations:

Thierry Horner, SIT, responsable du gros oeuvre, 078 751 24 40

Carlos Massas, Syna, responsable du gros oeuvre, 076 440 30 39

José Sebastiao, Unia, secrétaire co-responsable du gros oeuvre, 079 717 11 98

Yves Mugny, Unia, secrétaire responsable du secteur de la construction, 079 293 11 61