Walo veut la guerre: les travailleurs lancent une grève reconductible

Qui peut croire ça? Walo emploie plus de 2200 travailleurs en Suisse, mais ferme son site genevois en ne donnant qu’un mois d’indemnité aux 40 travailleurs licenciés. Nombre d’entre eux sont à quelques années de la retraite et travaillent parfois depuis plus de 30 ans dans l’entreprise. Pour eux, une chose est sûre: c’est l’aide sociale garantie. Curieuse façon de récompenser ceux qui ont laissé leur santé sur les chantiers de Walo à Genève...

Suite à une première action de dénonciation le 17 mars, les syndicats ont saisi la CRCT (Chambre des relations collectives de travail de Genève) pour une conciliation. Loin de vouloir entrer en matière sur une conciliation, Walo a commencé de procéder aux licenciements jeudi dernier et refusé l’aide de la CRCT pas plus tard qu’hier, mardi 28 mars. L’attitude inflexible de l’entreprise, qui annonce dans un même temps aux médias qu’elle va rencontrer les syndicats mais refuse de formuler la moindre amélioration de sa proposition initiale, a contraint les travailleurs à démarrer ce jour, mercredi 29 mars, un mouvement de grève reconductible.

Les points de divergence principaux sont les suivants:

1.    Champ d’application: les syndicats estiment que les employés licenciés le dernier trimestre 2016, soit deux mois avant l’annonce officielle du licenciement collectif, doivent être inclus dans le plan social, ce que refuse Walo;

2.    Les syndicats demandent qu’une solution de replacement soit trouvée pour tous les collègues de plus de 55 ans (la retraite dans la construction est à 60 ans). Ces collègues n’ont aucune chance de retrouver un emploi fixe en dehors des garanties du plan social. Or si Walo fait bien aujourd’hui des propositions d’emploi, il refuse de privilégier ces travailleurs âgés;

3.    Les indemnités de licenciement sont ridiculement basses, si on se réfère tant à la taille de l’entreprise (plus de 2200 collaborateurs en Suisse), à l’âge des travailleurs licenciés, et à la durée des rapports de travail (jusqu’à 35 ans).

Devant ce mépris affiché par Walo pour son personnel licencié, les syndicats exigent:

a)    L’annulation des licenciements prononcés;

b)    La reprise des négociations sur la base d’une nouvelle proposition sérieuse.

Tant que ces conditions ne sont pas réunies, les travailleurs sont déterminés à poursuivre leur mouvement de grève.

Pour plus d'informations:

Thierry Horner, SIT, responsable du gros œuvre, 078 751 24 40

Carlos Massas, Syna, responsable du gros œuvre, 076 440 30 39

José Sebastiao, Unia, secrétaire co-responsable du gros œuvre, 079 717 11 98

Yves Mugny, Unia, secrétaire responsable du secteur de la construction, 079 293 11 61