Licenciement collectif chez Parker Hannifin Carouge : Le personnel accepte le plan social

Le personnel de Parker Hannifin Manufacturing Switzerland SA à Carouge (GE) a accepté le plan social issu des négociations qui ont duré plusieurs mois entre la direction du site et la commission d’entreprise soutenue par le syndicat Unia. Avec ce vote prend fin la mobilisation du personnel qui a, depuis l’annonce de la fermeture de l’usine début février et de la suppression d’une quarantaine d’emplois, exprimé à plusieurs reprises sa colère face à cette décision, par le biais d’actions et de manifestations en ville.

Pour rappel, début février la direction de Parker Hannifin Manufacturing SA a annoncé le licenciement du total des 44 salariés restants sur le site carougeois. Cette annonce est intervenue une année et demie après que le groupe américain ait décidé de supprimer en Europe occidentale quelque 1500 emplois, dont une cinquantaine à Carouge, et de délocaliser la production vers des pays «à faibles coûts de production», notamment en Europe de l’Est et du Sud. Comme à l’époque, le personnel s’est battu pendant des semaines pour maintenir les emplois à Genève, sans succès.

Après plusieurs mois de négociations, des actions et manifestations en ville, débouchant sur la saisie de la Chambre collective des relations de travail (CRCT) pour tenter une conciliation, ces pourparlers sont arrivés à terme, avec un résultat considéré comme satisfaisant pour une majorité du personnel, et prévoyant notamment des indemnités de départ valorisant en particulier l’âge et l’ancienneté des collaborateurs, un fonds pour la requalification et un plan de retraite anticipée.

Le syndicat Unia et la commission d’entreprise se félicitent avec le personnel de la détermination dont ce dernier a fait preuve tout au long des négociations. Ils déplorent néanmoins que leur lutte n’ait pas pu empêcher la disparation d’emplois industriels. Se heurtant à un cadre légal qui n’offre aucune protection aux salariés en cas de licenciements de masse, ils estiment qu’il est temps d’introduire en Suisse une meilleure protection contre les licenciements.

Pour tout renseignement complémentaire:

Alessandro Pelizzari, secrétaire régional Unia, 079 817 29 04