Globus se cache derrière une organisation fantoche pour ne pas répondre aux syndicats représentatifs SIT et Unia

Suite à une série de licenciements, les syndicats SIT et Unia ont demandé à rencontrer la Direction de Globus Genève afin de discuter de mesures d’accompagnement. Globus a refusé de répondre aux demandes des syndicats et a annoncé s’en tenir à son partenariat avec la Société des employés de commerce (SEC).

A Globus Genève, la situation ne semble pas prête de se calmer. Pour rappel, plusieurs licenciements de salariés avec de nombreuses années d’ancienneté se sont produits ces derniers mois (cf. éditions de la Tribune de Genève du 2 septembre et du Courrier du 29 août dernier).  En effet, malgré une proposition de rencontre et une demande de clarification exprimée par les syndicats SIT et Unia dans un courrier du 20 septembre dernier, la Direction genevoise de Globus a décidé de botter en touche. Dans ce courrier, les syndicats SIT et Unia, représentant les salariés de Globus, demandaient la discussion de mesures pour le personnel et des informations complémentaires relatives aux licenciements et aux engagements en cours.

Loin de choisir la voie du dialogue et de l’apaisement, la Direction genevoise de Globus répondait le 28 septembre d’une manière peu élégante et se terrait dans un déni de la réalité. En effet, Globus envoyait un courrier (sans papier à en-tête !) en date du 28 septembre qui ne contient aucune proposition de date de discussion, ne répond pas aux demandes syndicales d’informations complémentaires et annonce, en des termes détournés, que Globus compte s’en tenir à son partenariat avec la Société des employés de commerce (SEC).

Pourtant, en 2015 déjà, après que le dialogue ait été rompu par Globus dans le cadre de discussions relatives à une restructuration, les syndicats SIT et Unia avaient saisi la Chambre des relations collectives de travail (CRCT). Or, malgré l’opposition caractérisée de la part de Globus qui invoquait déjà son partenariat avec la SEC comme prétexte pour refuser le dialogue, il a pu être déterminé que les syndicats SIT et Unia étaient représentatifs et que Globus devait donc discuter avec eux. La CRCT avait même dû finir par convoquer la Direction nationale de Globus et des représentants de la SEC en date du 11 août 2015. On apprenait lors de cette audition que la SEC approuvait la restructuration en cours tout en étant dans l’incapacité totale d’annoncer ne serait-ce qu’un seul membre à Globus Genève.

Malheureusement, au-delà du cas de Globus, cette pratique de contournement des syndicats représentatifs semble se généraliser dans le commerce de détail comme en témoigne l’annonce récente de la signature d’une convention cantonale entre les associations patronales et la SEC.

Afin qu’un dialogue constructif puisse se mettre en place rapidement, la Direction de Globus Genève doit :

  • proposer aux syndicats SIT et Unia des dates de rencontres à brèves échéances.
  • répondre aux demandes de renseignements complémentaires formulées.
  • cesser de se cacher derrière sa convention avec la SEC et reconnaître les syndicats SIT et Unia comme des interlocuteurs représentatifs.