Le personnel d’ABB Sécheron veut d’autres négociations

Le personnel d’ABB Sécheron de Genève s’est réuni aujourd’hui en assemblée générale et a discuté de la réponse de la consultation annoncée par la direction la semaine passée. Si quelques améliorations ont été apportées au plan initial ont été constatées, la réponse d’ABB reste en deçà des attentes. Une demande de clarification de plusieurs points restés ouverts et de renégociation formelle a été envoyée à la direction. Le personnel attend une réponse positive d’ici la semaine prochaine.

 

Réunis en assemblée du personnel, une centaine d’employé-e-s d’ABB Sécheron ont analysé la réponse donnée par la direction à la consultation en cours depuis le 6 novembre. Celle-ci a pour objet le plan de délocalisation de la production de transformateurs de traction vers la Pologne. Le personnel a constaté que quelques améliorations proposées ont été acceptées par la direction. Elles faisaient suite aux revendications du personnel élaborées durant la consultation collective de 6 jours en novembre dernier. En particulier, suite aux pressions du personnel, ABB Sécheron a prolongé de 18 à 24 mois la délocalisation prévue en Pologne. Autrement dit, il n’y aura aucun licenciement en 2018, contrairement à ce qui était initialement prévu.

Engagements vagues d’ABB

Quant à l’engagement de l’entreprise de créer de nouveaux emplois dans le cadre d’un nouveau «Centre of Competence for Sustainable Mobility», permettant selon elle de réduire le nombre de licenciements initialement prévus de 100 à 85, le personnel reste sceptique. Les promesses n’étant pas assorties d’intentions d’investissements concrètes, il paraît difficile à ce stade d’en évaluer l’impact réel. Aussi, les mesures de formation continue et de reconversion professionnelle prévues avec le concours des partenaires sociaux Unia et Swissmem, restent trop vagues pour donner aux personnes concernées de réelles perspectives de retour à l’emploi.

Demande de clarification et de renégociation

Le personnel a décidé à l’unanimité d’envoyer à la direction une demande formelle de clarification sur les points susmentionnés ainsi que l’ouverture de renégociations. Elles doivent porter sur les modalités pour préserver un maximum d’emplois et sur les mesures d’accompagnement pour les personnes touchées par un éventuel licenciement. En particulier, il s’agira de préciser les contours de l’application du plan social et des formations prévues en lien avec les partenaires sociaux et le canton de Genève. Malgré des signaux peu encourageants, le personnel a réitéré sa volonté d’aboutir à une conclusion acceptable pour toutes les parties en évitant un nouveau conflit.

Renseignements:

Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia Genève, 079 817 29 04