La partie patronale rompt unilatéralement les négociations en cours

Après avoir reporté d’une année les négociations conventionnelles dans la métallurgie du bâtiment et encore retardé de 10 mois le début des pourparlers, les associations patronales ont fini par annuler une des seules séances de négociations prévues cette année en la renvoyant aux calendes grecques. Unia dénonce vivement cette stratégie obstructionniste et attend de la partie patronale qu’elle ouvre enfin des pourparlers sur les revendications légitimes des quelque 5000 travailleurs de la branche.

Initialement prévues pour l’année passée, les négociations pour le renouvellement de la Convention Collective de Travail des Métiers Techniques du Bâtiment Genève ont finalement débuté ce janvier 2019. Or, les employeurs ont attendu fin octobre pour annoncer leurs revendications, perdant ainsi 10 mois de concertation sur les différentes revendications des deux parties.

Les quelque 5000 travailleurs de la branche ne demandent pourtant pas la lune : une revalorisation des indemnités de repas au même niveau de ce qui est pratiqué dans d’autres branches de la construction, des classes salariales en phase avec le niveau de qualification, un droit aux vacances qui prend en compte la pénibilité du travail et un frein au travail temporaire précaire.

Le fait que les travailleurs concernés aient mandaté en Assemblée du personnel de ce 28 novembre leur syndicat pour enfin faire avancer les négociations, tout en refusant la demande patronale d’une flexibilisation à outrance du temps de travail, a suffi pour que la partie patronale annonce par mail qu’elle annule la rencontre de négociation agendée pour le 10 décembre 2019 et qu’elle reporte « la prochaine discussion au minimum d’un mois. »

Le syndicat Unia dénonce vivement cette rupture unilatérale du dialogue et appelle la partie patronale à enfin ouvrir des discussions sérieuses sur les revendications légitimes des travailleurs de la branche. Le syndicat rappelle, à deux jours de l’ouverture de «l’ouvrage du siècle», que sans ceux-ci, il n’y aurait simplement pas d’éclairage, pas de sanitaires, pas d’aération, pas de rambardes, pas de chauffage, pas de façades métal, pas de serrurerie, pas de conduite de fluides… en un mot : pas de Léman Express.

Renseignements:

Blaise Ortega, secrétaire syndical Métallurgie du bâtiment, 079 671 70 22

José Sebastiao, secrétaire syndical Gros œuvre, 079 717 11 98