Le personnel de Domino’s Pizza licencié à la suite du COVID obtient une prime de risque

Dès le début de la crise sanitaire et à la suite de la centralisation des activités dans l’établissement de la Servette, le personnel de production et les livreurs de Domino’s Pizza ont dû faire face à un manque de matériel de protection et à l’impossibilité de respecter les distances de sécurité entre eux, éprouvant quotidiennement la crainte d’être contaminés.

En juin 2020, la direction de Domino’s Pizza Genève a annoncé à ses employés la fermeture définitive des établissements de Carl Vogt et des Pâquis, ainsi que le licenciement d’une quinzaine d’entre eux.

Dès cette annonce, les travailleurs concernés ont pris la décision de se battre aux côtés du syndicat Unia et ont exigé comme minimum une prime de risque en guise de reconnaissance pour tous les efforts fournis pendant cette période critique.

En effet, après s’être dévoués durant trois mois pour continuer à livrer des pizzas à la population semi-confinée, les employés ont vécu ces licenciements comme un manque total de reconnaissance de la part de leur employeur.

Qualifiant dans plusieurs messages ses employés de « héros » pour leur implication dans leur service à la communauté, et en premier lieu aux équipes soignantes, la hiérarchie n’a jamais cessé de les pousser à se donner un maximum pour la pérennité de l’entreprise et de leurs emplois.

L’employeur a finalement concédé à accorder une indemnité aux employés licenciés, tout en refusant de la nommer « prime de risque » ou « prime COVID ». Cela aurait signifié reconnaître publiquement ses manquements pendant la crise sanitaire.

camila.aros@unia.ch