Aux politiques d’agir pour sauver les emplois de la tuilerie de Bardonnex !

Toutes les propositions et démarches entreprises pour sauver la tuilerie de Bardonnex et ses emplois se sont vu opposer une non-entrée en matière de la part des propriétaires de la tuilerie.

Pour rappel, une coopérative a été créée pour reprendre la production, un comité de soutien constitué de personnalités de la société civile a été mis en place. Un dossier de demande de classement au patrimoine de ce joyau industriel a été déposé. Les travailleurs et les syndicats se sont battus pour maintenir cette industrie.

Le monde politique s’est de son côté mobilisé pour trouver des solutions. Des pré-commandes ont été passées, d’autres sont en attente. La présidente du Conseil d’Etat genevois, Anne Emery-Torracinta, et le conseiller d’Etat Mauro Poggia se sont impliqués. Mais les propriétaires se sont montrés intransigeants, ainsi la destruction de l’usine et de ses emplois était inéluctable.

En agissant ainsi, les propriétaires se moquent des élus du peuple. Ils gonflent leurs muscles pour montrer qui commande. L’intérêt public s’est plié à l’intérêt privé. Il se murmure que des projets immobiliers sont prévus. D’autres rumeurs évoquent une gravière ou une décharge.

Si les propriétaires pensaient que les travailleurs se démoraliseraient et abandonneraient leur combat pour le maintien des emplois, ils se sont trompés. Les travailleurs poursuivent la lutte !

Avec le comité de soutien, ils ont adressé un courrier à Madame Emery-Torracinta, demandant que le Canton nationalise ou rachète l’usine au nom de l’intérêt public, tant il est clair qu’il s’agit de la seule solution, à ce stade, pour sauver la tuilerie.

Un autre courrier a été adressé à Monsieur Mauro Poggia, lui demandant d’agir pour conserver les emplois. Les travailleurs et le comité de soutien y proposent des pistes pour des partenariats avec d’autres institutions.

Dans un moment si difficile de crise due au covid, des emplois disparaissent et le taux de chômage augmente. Dans les médias, les politiciens déclarent sans cesse que leur priorité est de sauver des places de travail.

Voilà donc une possibilité pour eux d’agir concrètement en faveur de l’intérêt public en sauvant les emplois et la tuilerie de Bardonnex ! Même si pour ce faire, ils doivent s’opposer aux intérêts privés et à leur logique du profit à tout crin.

Tout dernièrement, les travailleurs et le comité de soutien ont diffusé sur les réseaux sociaux une lettre-type adressée à la présidente du Conseil d’Etat. La lettre demande une nationalisation ou un rachat de l’usine. En une semaine, plus de 150 personnes ont répondu au comité tandis que plusieurs dizaines d’autres ont directement envoyé leur lettre-type.

Cet élan témoigne de l’intérêt et du soutien de la population genevoise à la lutte pour le maintien des emplois et de la tuilerie de Bardonnex. Les travailleurs continueront de se battre pour sauver leurs emplois. Aux politiques de prendre une décision définitive !

Contacts :

Ibrahim Diallo, 079 374 54 15                                  
Philippe Calame-Rosset 078 912 05 68

Annexes : Courriers divers