Les commerçants genevois dénoncent la Convention collective de travail du commerce de détail non alimentaire

C’est par un courriel du 25 juin que les syndicats SIT et Unia ont appris la volonté des Manor, Zara, FNAC, Aeschbach et autres commerçants signataires de rompre plusieurs décennies de partenariat conventionnel en dénonçant pour la fin de l’année la Convention collective genevoise de commerce de détail non alimentaire, une convention collective pionnière dans le secteur de la vente en Suisse.

 

(10.07.2012) Alors que les syndicats ont immédiatement demandé une réunion pour connaître les motifs de cette dénonciation et les revendications de la partie patronale qui nous affirmait dans son courrier que leur acte ne devait pas « être interprété comme une volonté de refuser le partenariat social dans [la] branche », nous avons reçu une fin de non recevoir, les commerçants refusant de faire connaître leurs intentions avant l’automne.

 

C’est une attitude proprement irresponsable plongeant dans l’incertitude des milliers de vendeurs et vendeuses dans un contexte déjà fortement tendu. La fin de la Convention collective de travail du commerce de détail non alimentaire suppose:

  • la fin de la limitation de la semaine de travail à 40 heures
  • la fin des jours fixes de congé pour le personnel à temps partiel
  • la fin des protections contre la flexibilité horaire

Et pour peu que les négociations pour le renouvellement de la Convention collective cadre genevois du commerce de détail (de force obligatoire) n’aboutissent pas, il n’y aura plus non plus de salaire minimum obligatoire pour les employés de ces entreprises!

 

Les syndicats ont écrit à nouveau à la partie patronale pour qu’une rencontre ait lieu au plus tôt afin d’éviter une nouvelle dégradation des conditions de travail du personnel de vente et des situations de dumping salarial.