Aéroport de Genève: votre sécurité au rabais?

L’Aéroport international de Genève (AIG) a récemment décidé de confier le contrôle des bagages de soute dès le 1er novembre 2012 à la société Custodio - filiale de Securitas - à la place de ICTS, présent sur le site de l’AIG depuis 11 ans.

(18.07.2012) Il existe un fort risque de réviser au rabais les conditions de travail des agents. Custodio ne veut en effet pas s’engager pour le maintien des règles en vigueur. Amère expérience, déjà douloureusement vécue par les employé-e-s du Handling (Dnata et Swissport), se confirmant aujourd’hui dans le domaine très sensible de la sûreté aéroportuaire avec le transfert d’ICTS à CUSTODIO.

 

Face à un risque de dumping salarial, nous demandons à CUSTODIO de respecter les exigences initiales de l’aéroport pour l’attribution du mandat et les engagements pris avec ICTS: le transfert du personnel au sens de l’article 333 du Code des Obligations, à savoir la reprise du personnel en préservant ses acquis et son ancienneté, au vu de ses compétences dans le domaine de la sécurité aéroportuaire et de son engagement sans faille jusqu’ici.

 

Le personnel d’ICTS passant à CUSTODIO devra ainsi avoir des conditions de travail au moins équivalentes à celles en vigueur actuellement. Les rapports de travail actuels devront passer au repreneur avec tous les droits qui en découlent. Nous n’acceptons pas que les conditions de travail soient revues à la baisse.

 

Malgré nos demandes, CUSTODIO a refusé le moindre rendez-vous et l’engagement de toute négociation. Nous dénonçons fermement cette attitude de la part d’une société en charge de missions aussi critiques que la sécurité et la sûreté publiques, contraire au partenariat qui lie le syndicat Unia et le VSSU - Association des entreprises suisses de services de sécurité -, signataires de la convention collective de la branche de la sécurité.

 

Afin de remplir ce nouveau mandat dans les conditions optimales nécessaires à ce que vous êtes en droit d’attendre en matière de sécurité, nous demandons au Conseil d’Etat, et plus particulièrement au Département de la solidarité et de l’emploi, d’intervenir en tant que médiateur.

 

 » Vers le tract