Vie nocturne à Genève: qui protège les travailleurs ?

Au-delà de la question du bruit et des nuisances, le syndicat Unia dénonce l'indifférence du Département de M. Unger (DARES) dans le cadre de la révision de la Loi sur la restauration et les débits de boisson (LRDBH) en matière de surveillance des droits des travailleurs.

En effet, il importe non seulement de conditionner des ouvertures des cafés et restaurants en fonction des nuisances sonores occasionnées mais également en tenant compte du respect des droits des travailleurs comme le respect de la Convention collective de travail mais aussi de la Loi sur le travail qui suppose entre autres:

  • Le consentement du travailleur pour le travail de nuit
  • Une compensation en temps ou en argent pour le travail de nuit
  • Le respect des heures de repos entre deux journées de travail

Autant de critères qui ne font à l'heure actuelle l'objet d'aucun contrôle.

 

Nous avons appris par la presse que la Ville de Genève prolongera le service de la Police municipale pour «contrôler le bruit nocturne», mais qui contrôlera le respect des conditions de travail? L'Office national de contrôle de la Convention collective de travail des hôtels, cafés et restaurants avait déjà vérifié en 2012 que, seulement sur l'échantillon contrôlé par sondage, plus d'un quart des entreprises ne paie pas le 13e salaire ni le salaire minimum.

 

Le Comité Unia des travailleurs de l'hôtellerie-restauration estime aussi inadmissible la décision du DARES de fermer les établissements sans se soucier des risques de perte d'emploi pour le personnel qui n'est en rien responsable des nuisances sonores.

 

Unia exprimera ainsi sa solidarité avec les travailleurs en participant à la manifestation le samedi 2 mars à minuit sur la Plaine de Plainpalais et, après, en informant les travailleurs des différents lieux sur leurs conditions de travail.

 

Contact:

Umberto Bandiera, secrétaire syndical Unia Genève