Edito

Votations fédérale du 12 février : NON à la RIE3 et OUI à la naturalisation facilitée

Le 12 février prochain, les citoyennes et citoyens suisses seront appelés à se prononcer sur de nouvelles baisses d’impôts touchant aux bénéfices des entreprises.

Il s’agit du premier volet de la Réforme de l’imposition des entreprises 3 (RIE3). Si la RIE3 est acceptée, un deuxième volet, cantonal, sera à son tour soumis à votation pour de nouvelles baisses fiscales. Au prétexte de mettre sur pied d’égalité les sociétés étrangères à statut spécial et les autres entreprises, ce sont des cadeaux à hauteurs de plusieurs milliards de francs qui seront offerts aux entreprises. Ce seront autant de milliards en moins pour les collectivités publiques pour financer les écoles, les hôpitaux et EMS mais aussi les prestations d’aides sociales ou encore les aides aux milieux culturels et associatifs.

Les partisans de la RIE3 ne cessent de défendre la nécessité de cette réforme en avançant la défense de l’emploi. Baisser l’imposition des bénéfices des entreprises serait donc bénéfique à l’emploi et, in fine, aux travailleurs. A cela, il convient de regarder la réalité : entre 2009 et 2016, alors que les bénéfices des entreprises atteignaient des sommets jamais atteints, les dividendes versés aux actionnaires par les entreprises cotées au Swiss market index (SMI) ont progressé de près de 50%. Parallèlement, les salaires nominaux n’ont progressé que de 4.5% et les emplois de 6.6%. La défiscalisation des bénéfices ne profitera qu’aux actionnaires et les salariés et la population qui accepteraient la RIE3 seront les dindons de la farce.

Unia va s’engager dans cette première votation et participera à une journée nationale contre la RIE3 le 26 janvier en tenant notamment des stands d’information durant la journée. Toute personne intéressée à nous donner un coup de main sur les stands est la bienvenue et peut s’inscrire en envoyant simplement un mail à edwige.charrat[at]unia.ch

Par ailleurs, le syndicat Unia appelle à accepter l’arrêté fédéral sur la naturalisation facilitée des étrangers de la troisième génération et souhaite que son acceptation constitue un pas, certes très timide, vers de nouveaux droits pour les travailleurs étrangers.

Dates des prochains comités

Bâtiment

Gros oeuvre :
-Vendredi 3 février à 19h

Industrie

Comité horlogerie :
- Mardi 10 janvier à 17h30

Comité métallurgie :
- Mercredi 25 janvier 2016

Tertiaire 

Hôtellerie, Restauration et Housekeeping :
- Mercredi 25 janvier de 18h30 à 20h

Comité EMS :
- Jeudi 26 janvier à 18h

Comité vente :
- Mercredi 18 janvier à 18h30

***

Groupe migrants :
- Jeudi 12 janvier à 18h30

Nouvelles nationales

Les victimes de l’amiante seront indemnisées

La table ronde sur l’amiante où le syndicat Unia était impliqué a décidé de créer un fonds d’indemnisation et un « Care Service » pour les victimes. Il s’agit d’une étape décisive dans la gestion de cette catastrophe. Le financement du fonds doit toutefois être garanti à long terme et la prévention demeure d’une importance cruciale. Plus de trois quarts des décès dus à l’amiante se produisent dans des branches où Unia est actif.

> Plus d’infos sur le site web d’Unia

> Dossier d’Unia sur l’amiante

Unia définit sa ligne politique

Les délégué-e-s du syndicat Unia ont adopté quatre prises de position lors d’une journée supplémentaire de congrès organisée à Bienne début décembre. Ils y exposent le positionnement et les revendications d’Unia sur des questions sociétales majeures.

> Plus d’infos sur le site web d’Unia

Immigration : mise en œuvre de l’initiative que partiellement satisfaisante

Le Parlement a bouclé la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration. Il est positif qu'elle ne comprenne pas de nouveaux contingents. Mais le Parlement a négligé d’y associer des mesures plus efficaces de protection des salarié-e-s.

> Plus d’infos sur le site web d’Unia

Combattre le racisme antifrontalier en se battant pour de nouveaux droits !

Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse (USS), a beau dire tout le bien qu’il pense du nouvel article de la Loi fédérale sur les étrangers sur la préférence aux demandeurs d’emploi et même revendiquer la paternité de cet article pour l’USS , nous ne pouvons partager cet avis par rapport à une loi qui stigmatise les travailleurs étrangers et plus particulièrement les frontaliers. Le président de l’USS n’a-t-il pas lu le nouvel article 21a alinéa 8 qui dit : « En cas de problèmes sérieux, notamment liés à des frontaliers, le canton concerné peut proposer des mesures supplémentaires au Conseil fédéral » ? Revendique-t-il aussi la paternité de cette alinéa ouvertement xénophobe pointant non les patrons mais les collègues frontaliers responsables du chômage et de la sous-enchère salariale ?

Alors qu’au niveau cantonal, l’UDC et le MCG songe à lancer de leur côté également des initiatives sur la préférence cantonale et/ou nationale, le syndicat Unia reste résolument attaché aux principes de base du syndicalisme. Ce n’est pas divisés mais unis que les travailleurs pourrons faire valoir leur droit face à un patronat toujours moins disposé à négocier.

Face à la précarisation des contrats de travail, aux pressions sur les salaires et à la multiplication des initiatives xénophobes, Unia envisage, de concert avec la CGAS, de lancer avant l’été une nouvelle initiative populaire cantonale contre la sous-enchère salariale et appelle à organiser pour le printemps une large manifestation contre le racisme anti-frontalier. Parce que ce ne sont pas les travailleurs qui sont responsables du chômage et de la sous-enchère salariale, il convient d’augmenter les droits et protections pour l’ensemble des travailleurs quelle que soit leur nationalité, quel que soit leur lieux de résidence.

Les Assises des retraites, c’est tout de suite!

En mars prochain, le Parlement fédéral mettra sous toit l’importante réforme des retraites «Prévoyance vieillesse 2020». Mais qu’elles que soient les propositions du gouvernement, du Conseil national ou du Conseil des Etats, toutes aboutissent à faire payer davantage les salarié-e-s pour recevoir des retraites identiques ou un tout petit peu améliorées. Ainsi, le report de l’âge de retraite des femmes à 65 ans est inscrit dans le projet, tout comme la réduction du taux de conversion du 2e pilier, ce qui ferait chuter les pensions annuelles de 12% environ. Le référendum contre Prévoyance vieillesse 2020 est inéluctable pour refuser de travailler plus longtemps, de cotiser davantage et d’obtenir au final des prestations de retraite limitées.

Pour organiser cet important combat qui durera tout 2017, la Communauté genevoise d’action syndicale organise des «Assises des retraites» à Lausanne le samedi 14 janvier 2017. Il s’agit de préparer sans attendre le terrain pour le référendum afin de mettre en échec le démantèlement des retraites mitonné à Berne.

Participons nombreuses et nombreux aux Assises des retraites, samedi 14 janvier 2017, de 10 h à 14 h (avec pause pique-nique), à l’Espace Dickens, avenue Dickens 4, 1006 Lausanne. Départ de Genève à 8 h 30 en car (bas de la rue des Alpes, vers le monument Brunswik), retour vers 15 h 30. Inscription au 079 951 80 38.

OUI à la naturalisation facilitée pour les enfants de la 3ème génération !

Le 12 février prochain, les citoyennes et citoyens suisses voteront sur la naturalisation facilitée pour les enfants dont les grands-parents ont immigré en Suisse. Les jeunes gens concernés sont nés et ont grandi en Suisse, c’est ici qu’ils sont intégrés, qu’ils ont été à l’école, qu’ils travaillent… bref qu’ils construisent leur avenir. Il est grand temps de réduire les obstacles à l’obtention du passeport à croix blanche et de reconnaître leurs droits, notamment les droits politiques.

Si le OUI l’emporte le 12 février prochain, les enfants de la 3ème génération n’auront plus à devoir prouver leur intégration et, d’autre part, les procédures seront harmonisées au niveau fédéral, puisque la naturalisation facilitée existe déjà dans certains cantons, comme par exemple à Genève. On estime qu’environ 5 à 6'000 personnes seraient concernées par cette loi chaque année.

Avec cette proposition, la naturalisation serait facilitée pour les 3ème générations, mais elle ne sera toutefois pas automatique. Les personnes devront remplir certains critères, notamment que l’un des parents soit titulaire d’une autorisation d’établissement, qu’il ait vécu dix ans en Suisse et accompli cinq ans de scolarité obligatoire. C’est donc un premier pas incontournable mais insuffisant pour la reconnaissance des droits des personnes d’origine étrangère. Le terme même de 3ème génération démontre la difficulté d’accéder à la nationalité suisse : des personnes nées en Suisse, qui travaillent et vivent ici depuis toujours doivent encore prouver leur intégration  pour obtenir le passeport. La votation du 12 février représente une première étape vers une Suisse capable d’intégrer toutes celles et tous ceux qui la composent, indépendamment de leur origine.

***

Vous travaillez dans le secteur des EMS ?

Les conditions de travail dans ce secteur d’activité sont défendues par un comité de militant-e-s, toutes et tous membres d’Unia, et qui sont élu-e-s par leurs collègues.
Tout au long de l’année, ce comité se réunit régulièrement pour décider de l’orientation et de la politique syndicale, des objectifs et des priorités et des moyens à mettre en œuvre afin d’améliorer vos conditions de travail, bref : défendre vos intérêts.
Chacun-e d’entre vous peut devenir membre de ce comité en se portant candidat-e lors de l’Assemblée Générale statutaire annuelle.
Cette assemblée sert aussi à décider des grandes lignes pour l’année prochaine.
C’est pourquoi, vous êtes toutes et tous convoqué-e-s à une

Assemblée générale statutaire des EMS
Le 26 janvier 2017 à 18h

Au syndicat Unia (Salle Daniel Marco)

Ordre du jour :
1.    Introduction
2.    Bilan des activités passées
3.    Orientations 2017
4.    Election du comité
5.    Divers

Même en retard, n’hésitez pas à nous rejoindre !
L’assemblée est ouverte à tou-te-s, mais seul-e-s les membres Unia ont le droit de vote. Il est possible d’adhérer sur place. Parlez-en à vos collègues !

A l’école du syndicalisme

Deuxième volet – Relier le syndicat aux lieux de travail

Après les deux premiers cours tenus à fin 2016, le second volet de la formation aux bases du syndicalisme auront lieu dès cette semaine. En s’appuyant sur des témoignages de militant-e-s chevronné-e-s, des conseils pratiques seront donnés afin de favoriser les relations entre délégués et collègues, entre délégués et hiérarchie ainsi qu’entre délégués et secrétariat syndical.

                         Jeudi 19 janvier 2017 de 17 h 30 à 19 h 30

Un pique-nique est prévu chaque soir.

Tous les cours de l’Ecole syndicale sont gratuits. Ils se déroulent au secrétariat régional d’Unia Genève, chemin Surinam 5, 1203 Genève, arrêt TPG Charmilles, lignes 6, 10, 11, 19

Inscriptions et renseignements auprès de michel.schweri@unia.ch, au 079 951 80 38, auprès des secrétaires de votre secteur professionnel ou auprès du secrétariat régional d’Unia, tél. 0848 949 120

Bonne année 2017 !