Plus de 500 travailleurs de la construction sur la plaine
Plus de 500 travailleurs du bâtiment se mobilisent sur la plaine de Plainpalais à Genève pour obtenir 150 francs d'augmentation
Le jeudi 2 octobre à Genève, une assemblée générale a réuni plus de 500 travailleurs issus de tous les corps de métiers des secteurs du gros œuvre, du second œuvre ainsi que des parcs & jardins sur la plaine de Plainpalais. L'assemblée a manifesté sa colère et son mécontentement face à la politique salariale patronale scandaleuse de ces dernières années. Constatant que tous les secteurs d'activité dans lesquels ils travaillent sont florissants, avec des carnets de commandes pleins, les travailleurs ne comprennent pas les blocages salariaux actuels. Ils ont rappelé, par exemple, que les jardiniers et les peintres n'ont touché aucune augmentation depuis trois ans, alors que les maçons ont dû se contenter de hausses misérables.
Cette situation est d'autant plus inacceptable que 2013 a été une année record et que les chiffres d'affaires pour 2014 devraient encore s'accroître.
L'augmentation des rythmes et du stress, l'explosion du travail temporaire ainsi que la sous-traitance ont également été vivement dénoncés par l'assemblée pour être des facteurs de précarisation des conditions de travail et de salaire de tous. Pour ces motifs, l'assemblée a adopté à l'unanimité une résolution qui exige une augmentation digne de 150 francs pour tous.
Cette dernière, ainsi qu'une pétition ayant récolté plus de 2000 signatures en un temps record ont ensuite été remises par une délégation de militants au siège genevois de la Société Suisse des entrepreneurs (SSE).
Enfin, l'assemblée a délivré un message de solidarité envers leurs collègues de l'entreprise Implenia qui serait, selon les informations récoltées ce jour sur les chantiers, sur le point de procéder à plusieurs licenciements malgré une période de haute conjoncture.
A l'occasion de cette première assemblée qui a rencontré un énorme succès, les travailleurs genevois du gros œuvre, du second œuvre et des parcs & jardins ont fait part de leur détermination à rester mobilisés afin d'obtenir, enfin, une partie des richesses qu'ils contribuent à produire au quotidien par leur travail particulièrement pénible.