Baisse de salaires empêchée : Volailles Importation revient en arrière
Pour rappel, le syndicat Unia avait dénoncé la semaine passée la décision de cette société active dans le domaine des denrées alimentaires de répercuter sur les travailleurs frontaliers la différence résultant de la fluctuation du taux de change. Unia rappelait à l’entreprise qu’une telle mesure était illégale, selon la récente jurisprudence, mais aussi inacceptable d’un point de vue social et économique : il n’est en effet pas admissible que le risque d’entreprise lié au taux de change soit répercuté sur les salariés, et ce d’autant moins que les salaires de la branche sont déjà extrêmement bas. De surcroît, les salariés des branches de l’industrie d’exportation n’ont pas profité, durant la période du taux plancher, de la faiblesse du franc. Au contraire, les salaires ont baissé dans ces branches comme le démontrent les récentes statistiques de l’OCSTAT.
Le syndicat Unia se félicite d’avoir pu empêcher une mesure de sous-enchère abusive, restera en alerte, et combattra avec vigueur toute tentative des entreprises prétextant le franc fort pour baisser les salaires des travailleurs. Il en ira de même de l’utilisation abusive de la prolongation du temps de travail ou du recours au chômage partiel qui ne peut s’appliquer que dans des situations où la fluctuation du taux de change a une répercussion directe sur les carnets de commande.