EMS : le personnel exige la suppression de la classe 4
Score: la pomme de discorde
A la demande légitime de suppression de la classe 4, le Conseil d'Etat répond en substance aux employés des EMS : "les réévaluations sont bloquées, attendez SCORE". Rappelons que cela fait maintenant cinq ans que ce gel est sans cesse prolongé. Durant cette période, bon nombre de fonctions ont obtenu soit une réévaluation salariale suite à des mouvements de grève aux HUG notamment, soit elles ont changé de classe par un habile changement de nom. Sachant par ailleurs que les syndicats s'opposent au projet SCORE en l'état, cette pirouette du gouvernement maintient surtout une iniquité de traitement inacceptable entre les employés de la fonction publique et parapublique.
Un métier qui a changé
La suppression de la classe 4 en EMS se justifie aussi par l'évolution des métiers concernés. Hier encore simples "maisons de retraite" les EMS sont devenus des lieux de soins de plus en plus aigus pratiqués à des résidents toujours plus dépendants en raison du vieillissement de la population. Les EMS sont le nouveau domicile de ces aînés qu'il faut accompagner dans chacun de leurs gestes quotidiens jusqu'à la fin de leur vie. Partie intégrante du dispositif d'accueil de ces personnes âgées souvent désorientées, les employés en classe 4 participent pleinement à la prise en soin et à l'encadrement de nos aînés. Tout comme les aides soignants ou les infirmiers, leur place est au plus près de la personne âgée. Leurs fonctions se sont énormément complexifiées; il n'y a que leur classe qui n'ait pas évolué.
Un mouvement qui s'étend
Voté par le personnel concerné lors de l'assemblée générale des EMS du 13 novembre 2014, ce mouvement s'étend chaque jour davantage dans le secteur. Aujourd'hui, des dizaines d'employés de tout le canton se mobilisent pour demander la suppression de la classe 4, iniquité qui perdure et met en quelque sorte les EMS au ban du secteur de la santé publique genevoise.
La suite
Le personnel espère être enfin entendu des autorités. Il se réunira en assemblée générale le 21 mai et, sans prise en compte sérieuse de sa demande de suppression de la classe 4, il décidera des suites utiles pour faire aboutir son juste combat.