C’est NON aux cadeaux aux actionnaires et aux pertes fiscales, c’est NON à la politique du Conseil d’État !
Une victoire contre la peur
La première leçon est le refus de céder au chantage, celui de la prétendue absence de plan B, celui de l’inéluctabilité de la RIE3, celui de la nature tellement complexe des enjeux que seule la confiance dans les autorités serait de mise.
C’est d’abord une victoire démocratique qui a été rendue possible par l’engagement unitaire sur le terrain des forces opposées à la RIE3. Ce résultat représente un camouflet par rapport à l’inégalité de moyens criante, le matraquage publicitaire, les manipulations et les mensonges des partisans de la réforme.
Retrait du projet genevois
Le NON genevois est un désaveu pour le Conseil d’État dont le projet doit être retiré tant qu’une nouvelle mouture de loi fédérale n’est pas acceptée. Ce nouveau projet doit fixer un taux plancher pour mettre fin à la sous-enchère intercantonale, doit abandonner les niches fiscales prévues et doit garantir le volume des rentrées fiscales.
Une victoire pour les collectivités publiques
Ce vote dit l’attachement de la population à des services publics de qualité. Ce sont eux qui font en grande partie l’attractivité de la Suisse, et non pas une fiscalité de paradis fiscal. Confédération, cantons, villes et communes doivent bénéficier de ressources suffisantes pour ces services, dont les entreprises bénéficient largement. Il est exclu d’imposer une austérité en guise de punition à ce résultat, comme M. Maurer en avait menacé.
Les salarié-e-s en ont assez de payer pour les riches
Pour une fois, l’argument de l’emploi utilisé par les partisans de la RIE3 comme ils l’ont fait contre les initiatives sur le salaire minimum, 1 :12 ou pour 6 semaines de vacances, n’a pas porté. Ce rejet par les urnes est aussi un message aux dirigeants des entreprises : les salarié-e-s ont rejeté leur arrogance. Avec la stagnation des salaires et de l’emploi, les promesses ne suffisent plus, et les actes ont démontré que les entreprises ne partageaient plus leurs bénéfices. Au contraire, les entreprises qui auraient bénéficié de la RIE3 ont massivement supprimé des emplois ces dernières années.
Le résultat montre clairement que les salarié-e-s attendent des entreprises qu’elles participent de manière équitable au financement des conditions cadre de notre pays.
Pour le comité unitaire
Jean-Luc Ferrière, SIT-CGAS– 079 628 49 67
Alessandro Pelizzari, Unia-CGAS – 079 817 29 04
Paolo Gilardi, SSP-VPOD – 076 389 97 11
Carole-Anne Kast, PS – 079 310 48 90
Dominique Tinguely, Les Verts– 076 205 50 01
Pablo Cruchon, solidaritéS – 079 800 68 73