Walo licencie son personnel et ne propose que des miettes. Les syndicats bloquent les chantiers

Walo, l’une des plus grosses entreprises de génie civil en Suisse, licencie l’entier de son personnel à Genève, soit environ 40 collaborateurs. Après une première menace d’action des syndicats la semaine dernière, deux séances de discussions ont eu lieu. Malheureusement, l’employeur campe sur ses positions et ne propose que des miettes aux salariés, obligeant les syndicats à durcir le ton.

 

La moitié des travailleurs licenciés ont plus de 50 ans et travaillent depuis très longtemps pour la société, parfois même depuis plus de 35 ans. Tout ça n’attendrit guère l’employeur, pourtant conscient d’envoyer au chômage des maçons qui y resteront et qui perdront tous leurs droits à la retraite anticipée. Au mieux, ces maçons retrouveront des missions de travail temporaire et participeront malgré eux à la précarisation généralisée en cours depuis 2012 dans le secteur du bâtiment à Genève.

Ce licenciement remet en lumière la réalité crue du domaine de la construction à Genève, avec les thèmes portés par les grèves des maçons en 2015, soit la nécessité de mieux protéger les travailleurs âgés et de limiter drastiquement le recours au travail temporaire.

Ce vendredi 17 mars, les syndicats ont bloqué l’entier des chantiers de l’entreprise sur le canton. Ils réclament un plan social digne de ce nom et prenant en compte la très grande précarité des travailleurs concernés.

Les travailleurs de Walo sont par ailleurs pleinement solidaires des travailleurs de Parker, eux aussi licenciés au même moment et qui se battent également pour améliorer leur plan social.

 

Pour plus d'informations:

Thierry Horner, SIT, responsable du gros-oeuvre, 078 751 24 40

Carlos Massas, Syna, responsable du gros-oeuvre, 076 440 30 39

José Sebastiao, Unia, secrétaire co-responsable du gros-oeuvre, 079 717 11 98

Yves Mugny, Unia, secrétaire responsable du secteur de la construction, 079 293 11 61