Violation conventionnelle à l’OIT !
Active dans la rénovation de bâtiment, la société SVEMA Technologie SA et son personnel sont soumis à la Convention collective de travail romande du second œuvre. Or sur le chantier de l’Organisation Internationale du Travail, SVEMA préfère recourir à des travailleurs temporaires, ceci afin de les payer selon des salaires bien inférieurs et de ne pas appliquer les différentes indemnités prévues par la Convention.
C’est l’exemple de Julien*, qui est employé par SVEMA via l’agence temporaire PROFINTER. Il est rémunéré 22,18 francs brut de l’heure alors que le salaire horaire minimum prévu par la CCT est de 24,90. Il ne touche pas non plus les indemnités journalières de repas ni le 13ème salaire. Au total, ce sont plusieurs centaines de francs par mois dont l’employé se retrouve lésé. Le syndicat Unia a informé l’entreprise générale responsable du chantier de l’OIT, STEINER SA. Cette dernière s’est contentée de demander des explications à SVEMA, qui se réfugie derrière la convention du travail temporaire et déclare que Julien sur ce chantier n’a fait que du nettoyage. Or même si tel est le cas, l’entreprise SVEMA doit payer les travailleurs temporaires qu’elle utilise selon la CCT à laquelle elle est elle-même soumise, soit celle du second œuvre.
Cet exemple prouve hélas que, même à l’OIT, une entreprise générale et son sous-traitant ne redoutent pas de contourner une Convention collective de travail grâce à l’utilisation de travailleurs temporaires.
Afin d’empêcher définitivement de telles pratiques de sous-enchère salariale sur le canton de Genève, Unia réclame :
· Une limitation à 10% maximum du recours au travail temporaire,
· Une forte amélioration des dispositifs de contrôle et de sanction dans le cadre de la Convention collective de travail romande du second œuvre.
Unia Région Genève
Pour plus d'informations:
Dominique Deillon, responsable Unia du second œuvre, 079 628 70 68