Unia dénonce le MCG pour violation de la norme antiraciste

Depuis la votation du 9 février dernier, les salariés doivent subir une multiplication des attaques xénophobes et racistes

Tout dernièrement encore, le Parti libéral radical s'est vu interdire une affiche contre le salaire minimum en raison de son caractère antisémite. Le Mouvement des citoyens genevois (MCG) n'est lui pas en reste. Le dernier numéro de son organe (Le Citoyen, diffusé en tout-ménage) se fait fort de taper sur les collègues de travail français. Au passage, le MCG, qui prétend défendre les conditions de travail des Genevois, appelle à voter non au salaire minimum. En donnant cette consigne de vote, le MCG montre bien de quel côté il se trouve et que sa propagande xénophobe n'est qu'un cache-sexe à sa politique économique ouvertement pro-patronale.Le syndicat Unia a donc décidé de saisir la justice en invoquant la norme pénale antiraciste (article 261 bis du Code pénal) pour mettre fin aux campagnes d'incitations à la haine raciale. Le syndicat Unia, qui défend les conditions de travail et de vie des salariés quel que soit leur statut, leur origine et leur lieu de résidence, ne peut tolérer qu'on assimile (comme aux pires périodes de l'histoire) les collègues français à une "épidémie". Face au dumping salarial, les salariés n'ont pas besoin de divisions mais de plus de droits sur leur lieu de travail.