Démarrage des négociations pour les métallos
Le détail de l’accord signé
CH 50.- de plus en 2020 pour tout le monde, pas d’augmentation des salaires réels en 2021 mais 2% d’augmentation sur tous les salaires minimaux, et surtout l’engagement patronal à conclure une nouvelle CCT d’ici au 30 avril 2020 : voici les maigres engagements obtenus à ce stade. Si les travailleurs ont accepté cet accord, c’est surtout dans l’espoir de voir enfin leurs revendications intégrées dans la nouvelle CCT, qui entrera donc en vigueur au 1er janvier 2021.
Les enjeux
1. Equité de traitement avec les maçons
S’ils travaillent bien sur les mêmes chantiers, les métallos touchent un panier « repas-déplacement » entre CHF 0.- et CHF 15.- par jour, au lieu de CHF 25.- comme les maçons, bien plus conforme aux coûts réels. Pareil pour les vacances, où ils n’ont que 22 jours par an, contre 25 pour les maçons.
2. Catégories de salaires
Là aussi, la CCT n’est plus du tout en phase avec la réalité des métiers. Les chefs d’équipe n’existent pas dans la CCT, les nouvelles formations fédérales n’y sont parfois pas prises en compte et les diplômes étrangers mal reconnus.
3. Travail temporaire
S’il n’a pas encore pris la même proportion que chez les maçons, le travail temporaire se répand aussi dans la métallurgie. Sa limitation devient urgente.
Un secteur mobilisé
Les métallos ont retenu la leçon des maçons : sans mobilisation, pas de résultat. Tout en espérant que les négociations aboutissent par la discussion directe, les métallos restent vigilants et prêts à se mobiliser au besoin. C’est ce à quoi veille désormais Unia, passant sur tous les chantiers du canton pour informer les travailleurs. Aujourd’hui, jeudi 27 juin, nous étions sur le chantier de la Nouvelle Comédie, où trois entreprises de la métallurgie rassemblent une cinquantaine de métallos.
Renseignements:
José Sebastiao, secrétaire syndical, 079 717 11 98
Yves Mugny, responsable du secteur Bâtiment, 079 293 11 61