Prise de position du syndicat Unia région Genève au sujet de l’article de la Tribune de Genève du 12 décembre 2019
Unia a participé activement à la grève des femmes et salue que la vague #metoo ait ouvert un espace où des femmes peuvent prendre la parole pour dénoncer des actes inappropriés. Unia applique la tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement sexuel. Le syndicat exige de toutes ses collaboratrices et collaborateurs qu’ils respectent les limites personnelles qui comptent pour toutes et tous leurs collègues dans les rapports interpersonnels. Le facteur décisif est le ressenti des collègues vis-à-vis de leur comportement. Nous poursuivons donc systématiquement tout indice de harcèlement sexuel selon une procédure standardisée. Pour garantir la neutralité de toute enquête en ce sens, nous faisons appel à une instance spécialisée externe et neutre. Les employé-e-s d’Unia ont en tout temps la possibilité de s’adresser à une personne de confiance externe qui est soumise au secret de fonction et qui les conseille dans l’approche à suivre.
Suite à cet article paru dans la Tribune de Genève, si des faits contraires à notre politique de tolérance zéro devaient réellement se confirmer, les pratiques dénoncées seraient à condamner sans ambiguïté. Elles sont en contradiction avec nos valeurs et notre politique syndicale. Dès les premières indications qui nous ont été parvenues par les journalistes de la Tribune de Genève d’un possible comportement inapproprié d’un collaborateur, Unia a pris contact avec BeTrieb (www.betrieb.ch), une institution externe et neutre, afin de lancer l'enquête. Mais pour qu’une telle procédure puisse aboutir, nous sommes tributaires d’une déposition des témoignages des femmes concernées auprès de BeTrieb. Nous souhaitons vivement que les femmes s’expriment quand elles vivent des situations qui menacent ou violent leur intégrité physique ou psychique. Sans le concours des personnes concernées, il n’est pas possible de faire toute la lumière sur la situation ni de prendre les mesures appropriées. Si ces personnes refusent de sortir de l’anonymat, nous leur conseillons de prendre contact avec nous par l’entremise d’un-e avocat-e.
Alessandro Pelizzari, Secrétaire régional, 079 817 29 04.
Les personnes concernées peuvent s’adresser à:
BeTrieb, Monika Hirzel, 044 214 67 85 ou konfliktberatung@betrieb.ch.