Journée mondiale de la sécurité et santé au travail : Face au Covid-19, des patrons empêchent les syndicats de contrôler les mesures de protection !

A l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et santé au travail, qui a traditionnellement lieu le 28 avril, le syndicat revient sur la réouverture prématurée des chantiers, l’absence de contrôles pour garantir la sécurité des travailleurs et, dans le cas concret de l’action menée aujourd’hui, l’interdiction que plusieurs entreprises générales ont édictée envers les syndicats d’accéder aux chantiers. Cette mesure antisyndicale est particulièrement scandaleuse quand on sait que les syndicats ont œuvré depuis le début de la crise sanitaire pour garantir que la santé des travailleurs soit préservée.

Ce matin, le syndicat Unia Genève a organisé une action symbolique devant le chantier Quartet à la rue de Lyon, où œuvre notamment l’entreprise générale HRS. Celle-ci s’est distinguée, comme d’autres entreprises générales actives à Genève, par l’interdiction édictée envers les syndicats d’accéder à ses chantiers. Si de telles directives apparaissent dans un premier temps comme des initiatives isolées, elles vont désormais en se multipliant. Clairement, elles bafouent tous les principes relatifs à la liberté de coalition et mettent à mal une tradition de partenariat social actif qui prévalait jusque-là dans la branche.

Interdiction d’accès alors que les chantiers rouvrent sans contrôles adéquats

A ce titre, il n’est pas inutile de rappeler que la Constitution fédérale et les conventions internationales ratifiées par la Suisse consacrent la liberté de coalition. Aux termes de celles-ci, l’accès aux lieux de travail doit être garanti aux représentants syndicaux afin que ceux-ci puissent entrer en rapport avec les travailleurs, notamment pour instruire des droits et des devoirs impartis par les conventions collectives ou la loi. Il paraît évident que le droit d’accès, alors que les chantiers sont en train de rouvrir et que le canton n’est pas en mesure de garantir un dispositif de contrôle des normes OFSP, revêt aujourd’hui une importance particulière pour pouvoir préserver la santé des travailleurs. L’interdiction faite aux représentants syndicaux de pénétrer dans les baraques de chantier constitue dès lors non seulement une violation grave du droit des organisations syndicales d’exercer librement leurs activités. Il s’agit aujourd’hui d’une véritable mise en danger des travailleurs.

Impossibilité de garantir la santé des travailleurs

Le syndicat Unia profite de la Journée mondiale de la sécurité et santé au travail, qui a lieu traditionnellement le 28 avril, pour répéter son inquiétude quant au respect des normes OFSP sur les chantiers. Surtout sur des grands chantiers come le Quartet, qui est géré par plusieurs entreprises générales avec une multitude d’entreprises et professions actives en même temps sur le même espace, et même si les infrastructures sanitaires sont en place, il s’avère totalement impossible de garantir le maintien des distances sociales. Le syndicat demande avec véhémence la levée de toute interdiction d’accès et la mise en place d’un véritable dispositif de contrôle des chantiers.

 

Contact : José Sebastiao, responsable Gros Œuvre Unia Genève