Votations du 27 septembre 2020

Le 27 septembre 2020, nous voterons pour l’initiative syndicale qui veut introduire dans la loi genevoise un salaire minimum obligatoire de 23 Frs de l’heure, correspondant à 4086 Frs mensuels (pour 41h) ou 4186 Frs mensuels (pour 42h) sans treizième salaire. Initialement prévue en mai, cette votation a été repoussée à septembre en raison du coronavirus. La crise sanitaire que nous traversons a rendu encore plus visibles les bas salaires versés à Genève. Elle renforce la nécessité impérative d’instaurer un salaire minimum légal pour protéger toutes les travailleuses et travailleurs contre la sous-enchère salariale et pour de meilleures conditions de vie. Ce sont notamment les travailleurs-euses les moins bien payé-e-s qui ont été engagé-e-s au front durant le pic épidémique pour garantir le maintien des conditions de vie de la population.

Les applaudissements c’est bien, un salaire décent c’est mieux !

Toute personne travaillant à plein temps doit pouvoir vivre de son salaire. Ce n'est pas le cas pour environ 30'000 salarié-e-s, dont 20’000 femmes, qui gagnent moins de 4000 Frs par mois. Une personne sur dix est dans ce cas à Genève, notamment dans le nettoyage, la vente, l’industrie textile, l’hôtellerie-restauration, etc. Elles et ils doivent souvent recourir à l’aide sociale pour subvenir à leurs besoins.

Ensemble pour des meilleurs salaires

Alors que les salaires d’une majorité des salarié-e-s ont stagné ces dernières années, il devient impératif d’augmenter les salaires dans toutes les branches. Les expériences le prouvent : un salaire minimum pousse tous les salaires vers le haut car il renforce le pouvoir de négociation de toute-s et permet aussi d’augmenter les salaires qui se situent juste en-dessus du minimum légal.

Le salaire minimum contre le dumping salarial

Le 27 septembre, nous voterons aussi sur l’initiative de l’UDC qui veut mettre un terme à la libre circulation des personnes et surtout aux mesures d’accompagnement qui protègent les conditions de travail. Les syndicats la refusent, car ce ne sont pas les collègues migrant-e-s qui font du dumping salarial. C’est l’absence de protection des salaires de toutes et tous qui permet aux employeurs d’accentuer la sous-enchère salariale. Participez à notre campagne et renseignez-vous sur : www.resiliation-non.ch/

Engagez-vous avec Unia! Que vous soyez directement concerné-e par un salaire inférieur à 4000 Frs ou pas, cette votation est d’une grande importance pour l’unité de toute-s les salarié-e-s du canton!

Un salaire minimum contre la précarité

A Genève, 10% des travailleurs-euses ont un salaire inférieur à 23 Frs l’heure. Ces salaires ne permettent pas de vivre dignement sans recourir à de multiples aides publiques. L’initiative veut mettre fin à cette précarité et à une politique salariale qui reporte les coûts sociaux sur l’ensemble des contribuables !

Le partenariat social ne suffit malheureusement pas

Près de la moitié des travailleurs-euses n’ont pas de convention collective de travail. Et la plupart des bas salaires se trouvent dans des secteurs au bénéfice d’une CCT, où les patrons refusent de payer des salaires décents. Seul un salaire minimum obligatoire inscrit dans la loi peut les contraindre à payer un salaire digne !

Un effet positif sur tous les salaires

Contrairement à ce que prétendent les patrons, un salaire minimum ne tire pas les salaires vers le bas. Au contraire : En améliorant le pouvoir de négociation d’une part importante des travailleurs-euses, c’est l’ensemble des salaires qui a tendance à augmenter, en fixant simplement un plancher.

Vers l’égalité femmes-hommes 

Deux tiers des travailleurs-euses directement concerné-e-s sont des femmes. Le salaire minimum améliorera leur revenu dans la vie active comme à la retraite.

Contribuez, vous aussi à la campagne pour une double victoire dans les urnes le 27 septembre :