Un salaire minimum, tout de suite !

Unia exige une entrée en vigueur immédiate du salaire minimum légal approuvé par le peuple. Le manque de prévision des représentants de la droite et des employeurs sur l’acceptation de l’initiative ne saurait être une raison à une entrée en vigueur différée.

Le large résultat en faveur de l’initiative pour un salaire minimum (58,15%) ainsi que la forte participation est une victoire historique pour les salarié-e-s du canton. Le Conseil d’Etat doit maintenant faire entrer en vigueur le salaire minimum.

 

Le Syndicat Unia a porté cette initiative de la rue jusque dans les entreprises et a joué un rôle essentiel dans cette lutte. Une large majorité de Genevois-e-s n’ont pas été dupes du chantage à l’emploi et du discours habituel de la droite patronale sur le partenariat social. 50% de la population n’est pas soumise à une CCT et il devenait essentiel de poser un cadre minimum en dessous duquel il n’est plus possible de descendre. Le « partenariat » n’est pas tout et il se doit également de répondre aux besoins essentiels des travailleurs-euses. D’autre part les CCT et CTT avec un salaire minimum inférieur doivent maintenant être renégociées respectivement révisés.

Les Genevois-e-s ont bien compris que, lors de cette crise sanitaire, les travailleurs-euses « engagés au front » ont joué (et jouent encore) un rôle essentiel pour le fonctionnement de notre société. Si la crise a sans doute joué dans le score, mettant en évidence les inégalités sociales à Genève, ce score est aussi un sérieux coup tous ceux qui ont tenté de diviser les travailleurs avec le chantage habituel sur l’emploi.

Les travailleurs-euses ont bien compris que la seule réponse possible est l’égalité des droits des travailleurs/euses, et le renforcement des dispositifs de protection des salaires. Avec le refus de l’initiative « de limitation » et l’acceptation de l’initiative syndicale sur le salaire minimum, un pas important dans cette direction a été fait aujourd’hui.

Protégeons les salaires, pas les frontières !

Le syndicat Unia se félicite également du refus par le peuple de l’initiative de résiliation. Elle voulait remplacer la libre circulation des personnes par un système de contingents discriminatoire et ainsi affaiblir les droits de tous les salarié-e-s en Suisse. De plus, en s’attaquant aux mesures d’accompagnement, l’initiative voulait remettre en cause un pilier central de la protection suisse des salaires qui, de plus, se doit d’être améliorée et renforcée. Cette attaque a été nettement rejetée par près de 62% des votant-e-s et par presque tous les cantons.

Le résultat réjouissant de la votation renforce Unia dans sa position claire. Les mesures d’accompagnement et de ce fait la protection des salaires, doivent être renforcées et non affaiblies. Unia demande plus de contrôles des salaires, des sanctions plus sévères en cas de dumping ainsi que des registres professionnels et de branche. De plus, d’avantages de CCT déclarées de force obligatoire sont nécessaires. La protection des salarié-e-s et des militant-e-s syndicaux qui luttent pour les droits des salarié-e-s doit aussi être largement renforcée.

Contact :

Aldo Ferrari, secrétaire régional a.i., 079 247 73 92

Alexis Patiño, secrétaire syndical, 079 120 69 93