Lancement du référendum : Non à la dégradation des conditions de travail des vendeuses et vendeurs !

Chères et chers représentants des médias,

Ce matin a eu lieu la conférence de presse qui a réuni les auteurs du référendum contre la Loi visant à modifier les horaires d’ouverture des magasins (LHOM).

Maria, membre du Comité vente d’Unia Genève, a bien résumé le sentiment dominant parmi ses collègues : « Cette loi nous fera travailler jusqu’à 19h, ce qui est aberrant, car nous avons déjà des conditions de travail difficiles. Le travail le samedi nous empêche de profiter de notre vie familiale et maintenant on veut encore la réduire davantage. »

Pablo Guscetti, au nom du syndicat Unia, a retracé l’historique des relations des partenaires sociaux dans la branche, en expliquant aussi comment, depuis vingt ans, les effectifs de personnel ne cessent de diminuer alors qu’il y a une multiplication des tâches et des rythmes. Le dispositif de protection de salarié-e-s, au contraire, est de plus en plus démantelé.

Pour Romain de Sainte Marie (PS), « l’ouverture des dimanches va avantager les plus gros commerces. La volonté de la droite c’est aussi de faire concurrence aux marchés, qui sont également un lieu de vie. Dans ce contexte de crise, ce sera un nouveau coup pour le petit commerce. »

Selon Pierre Eckert (Les Verts), « on doit promouvoir le commerce de proximité et ce n’est pas avec la modification de LHOM que l’on démontre un intérêt pour les petits commerces. En plus, si on tient compte de la distribution des salarié-e-s par genre, on se rend bien compte que ce ne sont pas les cadres, majoritairement masculins, qui vont travailler les dimanches. Ce seront surtout les femmes. Que ces vendeuses doivent encore travailler le samedi jusqu’à 19h n’est pas acceptable. »

Pour Pablo Cruchon (EaG), « cette loi est particulièrement choquante dans ce contexte car les vendeuses ont bossé dans des conditions très difficiles pendant la crise Covid. D’un côté celles qui ont travaillé n’ont eu que les applaudissements de la population en guise de remerciements. De l’autre, des milliers de salariés ont été mis en RHT et ont vu diminuer leur revenu. La LHOM symbolise le projet de faire payer la crise aux travailleurs et non pas aux riches. »

Les partis de l’Alternative ont demandé de repousser la décision sur cette modification de loi étant donné la nouvelle majorité du Conseil d’Etat. Mais la droite a verrouillé cette possibilité.

Selon Badel Bollmann (jeunes POP), « en tant que jeunes il est important de dire que ce n’est pas vrai qu’avec la prolongation des horaires les chômeurs et les jeunes auront de l’emploi. C’est un argument obscène quand on constate que nous n’avons aucune chance de travailler dans la vente, des milliers d’emploi ayant été détruits ces dernières années. Au nom des jeunes nous ne pouvons pas accepter que cet argument soit utilisé pour dégrader les conditions de travail de la branche. »

Davide de Filippo, secrétaire du SIT et président de la CGAS conclut : « L’impact de cette loi va au-delà de la vente, cela va toucher aussi les services adjacents comme la livraison, le nettoyage, les transports ou la sécurité. C’est le cheval de Troie des patrons et de la droite pour péjorer les conditions de travail. »

L’ensemble du Comité unitaire s’est dit plus déterminé que jamais à faire aboutir ce référendum et appelle l’ensemble de la population à le soutenir massivement.

Pour contact :

Pablo Guscetti, secrétaire syndical Unia, pablo.guscetti[at]unia.ch, tél. 079 810 66 02.