Changements climatiques dans le secteur du bâtiment :
Les travailleurs du bâtiment s’associent et participent activement au mouvement pour le Climat. Depuis des années, les travailleurs et leur syndicat dénoncent le changement climatique et ses conséquences néfastes non seulement sur l’environnement mais aussi sur leur propre santé. Sont mis en cause notamment les matériaux de plus en plus utilisés dans la construction comme les matériaux synthétiques et chimiques dont on ne connaît à l’heure actuelle pas la nocivité sur la santé des travailleurs. Tout comme l’amiante qui, il y a plusieurs dizaines d’années en arrière, était vu par les acteurs de la construction comme un matériau d’excellence ; utilisé à outrance dans la construction et dans le monde entier, notamment à Genève, le matériau a finalement causé des décès par milliers chez les travailleurs et continue toujours d’en causer. D’ici à quelques dizaines d’années, il est possible que les nouveaux matériaux chimiques utilisés dans la construction soient reconnus tout autant néfastes pour la santé des ouvriers et pour l’environnement que l’amiante l’a été. Pour toutes ces raisons nous demandons l’interdiction de ces matériaux.
Les travailleurs sont quotidiennement exposés à la pollution des engins de chantiers. Ces engins peuvent être remplacés par des engins dits verts et non polluants. Les travailleurs demandent aux autorités d’imposer une date butoir aux entreprises afin qu’elles remplacent les engins polluants par des engins verts. Un mouvement pour le Climat large doit également attirer l’attention des parlementaires afin que des mesures concrètes soient prises pour la création d’emplois dits verts dans le secteur du bâtiment, comme par exemple dans la rénovation SD/thermique.
Les travailleurs du bâtiment doivent travailler par n’importe quel temps, qu’il vente, qu’il neige ou sous le cagnard de la canicule. Le syndicat Unia œuvre depuis plusieurs années pour dénoncer cette situation, parfois même de manière musclée. Les autorités et le patronat continuent à fermer les yeux et refusent de voir que le changement climatique amène des hivers de plus en plus rudes et des étés caniculaires de plus en plus longs et insupportables pour les travailleurs qui les subissent de plein fouet.
Les animaux rentrent en hiver dans les établis, les véhicules sont parqués dans des abris afin de ne pas les exposer aux températures extrêmes, mais les travailleurs eux sont obligés de continuer à travailler en extérieur par tous les temps. Dans le canton de Vaud, une solution a pourtant été mise en place : un fonds intempérie qui réglemente clairement les mesures à prendre en fonction du climat et qui permet l’arrêt des chantiers lorsque les températures sont extrêmes. Les travailleurs sonnent l’alarme : Ça suffit ! Nous exigeons du respect et nous exigeons de l’Etat et du patronat genevois la création immédiate d’un fonds intempérie et canicule ! Notre santé vaut plus que les délais des chantiers et les profits !
Pas de justice climatique sans la justice sociale !
Renseignements:
Anna Gabriel, secrétaire régionale adjointe
Jose Sebastiao, secrétaire syndical
Annexes : Photos de l’action © Unia