Le gérant du Reculet épinglé une deuxième fois à Manor

Un sous-traitant de Manor Genève, exploitant un stand de nourriture à l’intérieur de la grande enseigne, payait ses employés au-dessous du salaire minimum légal. C’est la deuxième fois en deux ans que le syndicat Unia a à faire à cet employeur peu scrupuleux chez Manor, le même d’ailleurs qui a sévi au restaurant Le Reculet.

En juin dernier, des anciens employés d’un sous-traitant de Manor Genève font appel au syndicat Unia. Leur rémunération est bien inférieure au salaire minimum cantonal. De plus, la raison sociale figurant dans leurs contrats de travail – Heping Group Sàrl – ne coïncide pas avec celle se trouvant sur leurs fiches de salaire – Heping Group Saveurs Orientales Sàrl. C’est avec cette dernière que Manor a des rapports commerciaux.

Lorsque nous essayons de joindre l’employeur, l’administrateur de la première société nous explique que sa raison sociale a été usurpée. Par la suite, nous réalisons que la personne se trouvant officieusement derrière la société Heping Group Saveurs Orientales a manœuvré de la sorte afin de garder secrète son identité. Par le passé, il avait déjà eu des problèmes avec la grande enseigne.

En effet, en 2019, il était l’administrateur du Palais des Lys, alors sous-traitant de Manor en Suisse romande. Les syndicats l’avaient dénoncé à l’époque pour détournement des cotisations sociales, paiement partiel des salaires et usure. A la suite de la faillite de cette société en septembre 2019, des centaines de milliers de francs restaient dus aux travailleurs.

A la suite de notre récente interpellation, la direction de Manor est intervenue auprès de l’employeur de nos membres, qui ont cette fois pu récupérer leurs dus.

Renseignements:

Camila Aros, secrétaire syndicale Unia Genève : camila.aros[at]unia.ch