Secteur du nettoyage épargné par les mesures économiques annoncées

Les syndicats SIT et UNIA se félicitent: l’Etat renonce à supprimer le grand nettoyage d’été des écoles du canton, une décision prise juste après l’intervention des partenaires sociaux du secteur. La lutte paye!

Le secteur privé du nettoyage a failli être une nouvelle fois la cible de restrictions économiques de l’Etat de Genève. Prétextant des dépenses extraordinaires dues encore au COVID, la direction cantonale des établissements voulait faire payer le prix de la crise sanitaire à des centaines de travailleuses et travailleurs précaires. Pourtant, la pandémie a plus que jamais démontré le travail essentiel des nettoyeuses et des nettoyeurs quant au bon fonctionnement de la société.

Suite à l’annonce de la suppression du nettoyage des à-fonds des bâtiments scolaires du canton, publié dans la Tribune de Genève du 13 mai dernier, syndicats et association patronale ont conjointement dénoncer publiquement les répercussions économiques et sociales que cette mesure aurait eue sur la branche du nettoyage, mais aussi sur la population!

A-fonds dans les établissements scolaires

Pour rappel, la période estivale est très importante en termes d’heures de travail pour ce secteur. Ce sont des dizaines de travailleuses et travailleurs qui se hâtent à rendre propres et hygiéniques les bâtiments qu’occupent toute l’année nos enfants, élèves et enseignants. Ce travail des à-fonds, comme l’indique son nom, ne peut être effectué par l’entretien quotidien. Il s’agit d’un service à la population qui jusque-là n’avait jamais été remis en question…

…Jusqu’à ce qu’il soit mention de 1 million de francs dépensé en plus «dus au COVID». Un chiffre étonnement proche du coût de l’application du salaire minimum genevois des entreprises de nettoyage sous-traitantes pour l’année 2021. L’Etat a essayé de répercuter ces augmentations votées par le peuple sur le dos des nettoyeuses et des nettoyeurs? Le personnel du secteur n’est pas dupe!

Des économies pour les plus pauvres mais des augmentations pour les dirigeants d’Etat: un scandale!

Cette nouvelle était déjà du pur mépris pour les travailleuses et travailleurs en bout de chaîne! Alors même que les Conseillères et Conseillers d’Etat n’ont aucun scrupule à s’accorder une augmentation de salaire, les plus précaires craignaient à nouveau pour leur poste de travail.

Un front de parents, enseignants, élus de tous bords, syndicats et patrons se sont opposés à cette mesure parfaitement injuste et incohérente. Le Conseil d’Etat n’a eu d’autre d’autre choix que de revenir en arrière. La lutte paie!

Il reste encore beaucoup à faire : les nettoyeuses et nettoyeurs des bâtiments publics sont toujours victimes de l’expulsion de la fonction publique survenue déjà depuis plus d’une vingtaine d’années.