Phoenix Renova Sàrl a, finalement, payé ses travailleurs !

Cette entreprise, active dans le secteur de la menuiserie depuis 2020, avait « omis » de payer certains de ses travailleurs pour des raisons échappant à tout entendement. En effet, son activité économique n’était pas en difficulté puisqu’elle a plusieurs contrats de sous-traitance avec des grandes sociétés du secteur à Genève et sur La Côte.

Comportement inacceptable

Le syndicat Unia a eu vent fin mai que Phoenix Renova Sàrl n’avait pas payé certains travailleurs pour le mois de mars alors que cette entreprise continuait de fournir des prestations sur des chantiers du canton de Genève et de La Côte. Une partie du personnel lésé avait suspendu ses activités tandis qu’un travailleur avait été licencié dans l’irrespect de la Convention collective du second œuvre romand (CCT SOR). La direction avait prétexté un problème de conjoncture économique, alors que de nouveaux employés sont apparus dans l’entreprise. Le 30 mai dernier, le syndicat Unia, ne pouvant tolérer ce genre de comportement qui met à mal la stabilité des familles des salariés, cela dans un contexte économique précaire, est allé réclamer l’argent, avec les travailleurs, devant les locaux du comptable servant de quartier général.

Justice a été rendue

Après un très long bras de fer, l’entreprise de menuiserie a reconnu sa responsabilité dans le non-respect des normes contractuelles en vigueur et s’est engagée à payer les travailleurs le plus vite possible. Ce qui a été fait en fin de semaine dernière après un ultimatum du syndicat ! Cette petite mais belle victoire démontre que l’impunité n’est pas de mise et que la clé de la justice se trouve entre les mains des travailleurs organisés.

Cependant, elle nous rappelle également que le chemin pour le respect des salariés est encore long et que les problèmes liés à la sous-traitance ainsi qu’à la responsabilité solidaire – des maîtres d’œuvre et des entreprises générales profitant de la sous-traitance pour faire d’énormes bénéfices sur le dos des ouvriers – sont loin d’être résolus.

Le syndicat tient à saluer le courage des travailleurs ayant lutté pour le respect de leurs droits et continuera à défendre les ouvriers du bâtiment par la voie judiciaire ou par la dénonciation publique. Ce type d’agissements ne doit pas rester impuni, les responsables ainsi que les entreprises et les propriétaires les couvrant seront démasqués.

Renseignements :

José Sebastiao, secrétaire syndical

Manuel Nussbaumer, secrétaire syndical