UBER: Enfin des avancées concrètes

La lutte des chauffeurs et chauffeuses de Uber porte ses premiers fruits, mais le chemin est encore long.

Après une longue et inhabituelle séance nocturne, Uber est enfin entré en matière sur les demandes formulées par les syndicats genevois concernant les conditions nécessaires pour pouvoir continuer les négociations tripartites en cours depuis le 21 juillet. Mais le chemin pour arriver un accord sur les arriérés et les futures conditions de travail des chauffeurs-euses Uber est encore long.

Les syndicats SIT et Unia ont finalement obtenu de la part d’Uber les garanties demandées pour pouvoir poursuivre les négociations tripartites entamées sous l’égide du Département de l’Economie et de l’Emploi depuis le 21 juillet.

Grâce à leur mobilisation et à la pression exercée par les chauffeurs et les chauffeuses et leurs organisations représentatives a permis au dialogue social de retrouver finalement sa place dans ce conflit historique, accéléré par l’arrêt du Tribunal fédéral du 30 mai, et de s’engager dans une meilleure direction par rapport à ce qui avait prévalu en juin et jusqu’à mi-juillet.

Enfin des avancées concrètes

Après deux longues séances de négociations, les parties ont pu convenir des avancées bien définies:
 

  • D’abord la mise en place d’une commission tripartite, dans laquelle les représentant-e-s des chauffeurs-euses seront intégré-e-s, pour régler d’un côté la méthodologie de détermination des arriérés de salaire et indemnités dus suite à la requalification par le Tribunal fédéral des relations entre Uber et les chauffeurs-euses en contrats de travail. Cette commission technique devra rendre des propositions jusqu’à la fin du mois d’août pour ensuite permettre à la table tripartite de négociations de prendre les décisions nécessaires. Une fois les travaux de cette Commission terminés, la négociation continuera autour des futures conditions de travail des chauffeurs et chauffeuses.
     
  • Deuxièmement, Uber a accepté la demande syndicale de constitution d’un fonds de garantie, provisionné pour le moment à hauteur de 5 millions de francs et servant de sureté  au versement des sommes à attribuer  aux chauffeurs au titre d’arriérés de salaire et tout autre complément de la rémunérations.
     
  • Enfin, Uber a également accepté notre demande de verser aux chauffeurs une indemnité forfaitaire plus substantielle que celle versée début juillet et considérée par les chauffeurs -euses comme tout à fait insuffisante. La somme de cette nouvelle indemnité est ainsi multipliée par à peu près trois fois et permettra aux chauffeurs-euses de faire mieux face à une situation économique qui reste extrêmement précaire, chauffeurs-euses, qui avaient été pris-es de court et mis-es dans une situation chaotique par les rebondissements de l’affaire (jugement du TF, arrêt de fonctionnement de la plateforme le 4 juin, accord initial sans participation des représentant-e-s des chauffeurs, transfert d’entreprise avec délai de 4 jours entre l’annonce et le transfert effectif, saisine de la CRCT par le Département et échec d’une conciliation, etc.), avec une incertitude juridique et des préjudices économique importants.
     

Nos organisations espèrent maintenant que les négociations qui s’ouvriront au début du mois d’août pourront aboutir à des résultats satisfaisants pour les chauffeurs.

Communiqué de presse commun des syndicats Unia et Sit