Uber : les syndicats exigent la transparence
La décision quant à la suspension ou à la prolongation de l’activité d’Uber devait tomber aujourd’hui, délai fixé à Uber afin qu’elle communique de quelle manière elle s’engage à se mettre en conformité avec ses obligations légales. D’après le Département, Uber a bel et bien communiqué ces éléments au Département mercredi, qui indique que quelques semaines seraient nécessaires afin d’examiner leur conformité au droit public. Soit. Mais les syndicats exigent que ces éléments soient communiqués sans délais aux chauffeurs-euses concerné-e-s et aux syndicats qui les représentent.
Les chauffeurs-euses sont en effet les premiers-ères concerné-e-s, et il n’est pas admissible que leur employeur, Uber, réserve sa communication au Département sans en informer ses employé-e-s et leurs représentante-e-s, démontrant ainsi une fois de plus son mépris du partenariat social.
Les salarié-e-s ont en effet un intérêt légitime à pouvoir se positionner sur ces éléments. Un intérêt d’autant plus légitime qu’à ce jour et à notre connaissance, Uber se refuse toujours à reconnaître le temps de connexion comme temps de travail, à prendre en charge la totalités des frais professionnels des chauffeurs-euses, et à leur offrir un salaire convenable pour leur travail.
En ce sens, la réduction du champ d’analyse de l’OCIRT et de la PCTN au seul droit public est problématique, car elle risque de cautionner des violations du droit privé, notamment impératif, du travail, ce qui serait inacceptable.
Tant qu’Uber ne respectera pas ses obligations à l’égard des chauffeurs-euses, les syndicats continueront de revendiquer l’arrêt de cette plateforme, tout en étant conscient-e-s de l’impunité que le cadre légal suisse ultralibéral offre aux entreprises qui ne respectent pas leurs obligations.
Communiqué du syndicat SIT et Unia