Après des toilettes chimiques tous azimuts sur les chantiers genevois, voilà la prolifération des urinoirs

Le syndicat Unia est intervenu à plusieurs reprises auprès de certaines entreprises, maîtres d’ouvrage ainsi qu’auprès des instances étatiques de contrôle pour stopper l’utilisation abusive des toilettes chimiques sur les chantiers. Ces toilettes à réservoir, infectes pendant l’été et gelées en hiver, ne sont pas admises sur les chantiers sauf dans le cas exceptionnel de l’impossibilité de pouvoir disposer des toilettes raccordées au réseau (Art. 21 RChant).

Les travailleurs et les travailleuses ont le droit de disposer d’installations de WC adéquates et les employeurs ont l’obligation de les mettre à disposition. Respecter la dignité du personnel est aussi une obligation de l’employeur. 

Or, après cette bataille contre le abus de l’utilisation des toilettes chimiques par certaines entreprises, le syndicat Unia a constaté la prolifération d’urinoirs de plusieurs formes et modèles sur les chantiers.    

Il semble que la dignité des travailleurs et des travailleuses n’est ni un souci ni une préoccupation pour une certaine partie des patrons. Seuls les délais des chantiers comptent. En effet, ce type d’installations a pour seul objectif d’économiser le temps de déplacement des travailleurs. Tout est fait pour que les ouvriers soient tout le temps à la tâche.

Unia n’accepte pas ce manque de respect envers les travailleurs et les travailleuses, cela d’autant plus que ces dernières sont de plus en plus présentes sur les chantiers, même si elles représentent encore une minorité du personnel.

Unia demande l’interdiction de ce type d’installations sur les chantiers et, une fois de plus, dénoncera leur utilisation auprès des instances de contrôle.

Les travailleurs et les travailleuses méritent des chantiers dignes !