Du préfabriqué venant d’Italie et d’Espagne pour un nouveau quartier exemplaire en termes d’écologie
Le syndicat Unia ne peut rester passif face aux conditions de travail des ouvriers et aux répercussions sur l’emploi à Genève de cette pratique. Les arguments avancés par l’entreprise qui pilote le chantier ne tiennent pas la route : les courts délais, la diminution des déchets et la réduction des coûts.
Cela fait maintenant plus de 10 ans que les discussions autour du quartier du PAV ont démarré. Largement assez pour ne pas se retrouver coincés aujourd’hui par des délais. Quant à la diminution des déchets, cela est cocasse pour un chantier qui se veut écologique. Depuis des années, les techniques ont changé et en Suisse l’obligation de recycler les déchets est obligatoire. Qu’en est-il en Espagne ou en Italie ?
Il est très clair qu’en produisant en Italie et en Espagne avec des salaires trois fois inférieurs à ceux pratiqués en Suisse, le seul objectif est la réduction des coûts de la main d’œuvre pour engendrer plus de bénéfices pour les investisseurs.
Les autorités vont-elles continuer à soutenir cette absurdité qui va à l’encontre de notre économie, de l’emploi et de l’environnement à l’heure de l’urgence climatique ?
Pour toutes ces raisons, Unia Genève a adressé des courriers au Département du territoire ainsi qu’aux maîtres d’ouvrage qui sont pour l’essentiel des entités publiques. Le syndicat demande des explications quant à ces choix qui vont à l’encontre de notre économie locale et de l’environnement. Ces courriers sont restés, pour l’heure, sans réponse.
Pour Unia, il est nécessaire et urgent de créer une commission tripartite pour le suivi de l’intégralité du chantier du PAV. Car aujourd’hui, ce sont des toilettes d’Espagne et d’Italie qui seront installées, et demain, aurons-nous des cuisines venant de Chine ?