Second œuvre : 10 ans sans revalorisation salariale, les travailleuses et les travailleurs expriment à nouveau leur ras-le-bol !

Les travailleuses et les travailleurs du second œuvre sont à nouveau dans la rue pour revendiquer une revalorisation salariale digne afin de pouvoir faire face à l’augmentation du coût de la vie.

A l’heure où le Conseil d’Etat a annoncé vouloir investir 1 milliard de francs pour la rénovation énergétique de son parc immobilier – en investissant et en subventionnant les entreprises sans compensations réelles – et que le canton de Genève ne dispose pas de main d’œuvre qualifiée suffisante pour effectuer l’ensemble de ces travaux, les salariées et salariés du second œuvre sont les grands oubliés de cette rénovation thermique des bâtiments.

Le secteur va mal : pressions et stress au travail, journées à rallonge, risques d’accident, sous-traitances sauvages, faillites en cascade, conditions d’hygiène scandaleuses sur les chantiers, licenciements de travailleurs âgés sont au nombre des problèmes auxquels font face les salariées et salariés de la branche.

Malgré l’augmentation de la productivité et la hausse des chiffres d’affaires du patronat, ce dernier refuse d’entrer en matière sur une revalorisation généralisée des salaires qui stagnent désormais depuis 10 ans ! Pire encore, la forte inflation à laquelle fait face l’ensemble des travailleurs érode leurs salaires réels et leur pouvoir d’achat.

La coupe est pleine !

Pour toutes ces raisons les employées et employés du second œuvre se sont réunis aujourd’hui pour une action symbolique en leur honneur. Cette dernière a rebaptisé la place située devant l’Université des Bastions en place de la Rénovation.

Aucune rénovation, aucun chantier, ne peut tourner sans l’engagement constant des travailleuses et des travailleurs du second œuvre, qui étaient présents pour le rappeler au patronat. Au lieu de les ignorer, ce dernier ferait bien de les écouter et de prendre la bonne décision lors de la dernière séance de négociations qui aura lieu le 29 septembre. Sans réponse satisfaisante, les travailleuses et les travailleurs du second œuvre ne sont pas loin de déposer leurs outils.

Communiqué intersyndical SIT et Unia