1. Sur le refus de négocier des augmentations générales pour les travailleurs du secteur : les travailleurs sont consternés sur la forme, à savoir que la SSE se présente à la négociation nationale sans aucune volonté réelle de négocier ; leur abandon de la négociation démontre un mépris total pour la délégation ouvrière. Sur le fond, les travailleurs sont écoeurés par la vision et l’absence de considération de la SSE pour les travailleurs du Gros OEuvre, jugeant certains d’entre eux pas suffisamment motivés ou compétents pour bénéficier d’augmentations salariales. Les travailleurs du secteur travaillant par tous temps avec des délais de chantiers de plus en plus courts et des équipes réduites, créant des richesses pour leurs entreprises, déplorent cette absence de considération répugnante de la part de la SSE nationale. Au niveau genevois, les travailleurs constatent que la SSE genevoise ne veut pas se distancer de la vision cynique de la SSE nationale et a même balayé la demande des organisations ouvrières d’entamer des négociations cantonales, sans prendre la peine de l’analyser. Vu la forme des augmentations octroyées – « au mérite », la SSE et le patronat genevois montrent clairement qu’ils sont le fer-de-lance de cette manière honteuse et ignoble de vouloir diviser les travailleurs, sachant pertinemment que cela engendrera des conséquences néfastes pour le secteur. 2. La population suisse est appelée à voter le 3 mars sur un projet de loi des jeunes libéraux visant l’augmentation de l’âge de la retraite et incluant un mécanisme qui se calque sur l’espérance de vie. Bien évidemment, ces jeunes libéraux n’ont jamais travaillé de leur vie et il est évident qu’ils veulent voir crever les travailleurs au boulot. La SSE appelle la population suisse à voter OUI à l’augmentation de l’âge de la retraite. Les travailleurs de la construction bénéficient actuellement d’une préretraite à 60 ans, 5 ans avant l’âge officiel, qu’ils ont gagnée à travers la lutte. Les maçons avaient d’ailleurs dû retourner dans la rue pour contrer l’attaque patronale qui visait le relèvement de l’âge de cette préretraite. Et voilà que le patronat de la construction avec cette initiative politique se frotte les mains et pense qu’il va finalement obtenir la destruction des droits ouvriers conquis dans la lutte. Les travailleurs de la construction appellent la population suisse à voter NON à l’augmentation de l’âge de la retraite et considèrent que le refus patronal d’octroyer des augmentations salariales générales et la campagne publique de la SSE pour l’augmentation de l’âge de la retraite constituent une déclaration de guerre aux travailleurs du secteur, qui vise clairement à démanteler la CCT. Les travailleurs donnent mandat aux syndicats pour tout mettre en oeuvre afin de répondre fermement à cette déclaration de guerre et organiser la lutte afin que, lors du prochain renouvellement conventionnel, non seulement soit empêché le démantèlement de la CCT par la patronat, mais encore soient obtenues de véritables améliorations des conditions de travail. Les ouvriers le méritent tant ! Genève, le 9 février 2024