Encore un sous-traitant qui ne paie pas les salaires, ni les charges sociales des travailleurs !
G.C.T.M. travaille exclusivement comme entreprise sous-traitante pour les grandes entreprises de la place. Comme les charges sociales ne sont pas payées, les maîtres d’ouvrage ont interdit aux travailleurs l’accès aux chantiers. En revanche, une des entreprises principales qui sous-traitent s’est dépêchée de remplacer les travailleurs grâce à une autre entreprise sous-traitante pour finir le travail en cours.
Devant le manque d’explications de part et d’autre, dix travailleurs de l’entreprise G.C.T.M. se sont rendus ce matin au bureau de la principale entreprise qui sous-traite, accompagnés par le syndicat Unia , pour demander d’assumer les salaires impayés, à déduire des factures ouvertes.
Si bien que dans un premier temps l’administrateur responsable de l’entreprise n’a manifestement pas apprécié la démarche des travailleurs. Il a fini par admettre qu’ils étaient au courant de la situation des salaires impayés de l’entreprise sous-traitante. Il a ajouté qu’en effet, afin de maintenir les bénéfices de son entreprise, la main-d’œuvre qui travaille sur ses chantiers doit être sous-traitée, ce que le syndicat sait et dénonce depuis longtemps. Cela dit, il s’est personnellement engagé à faire le nécessaire auprès de son sous-traitant pour que celui-ci accepte de faire une cession de créance aux travailleurs impayés.
D’après les dernières nouvelles, l’administrateur de G.C.T.M. a opté par la mise en faillite de son entreprise pour qu’une fois encore, ce soit à la collectivité publique de passer à la caisse et de régler, après une longue démarche administrative, qu’une partie des salaires des travailleurs.
Pour conclure, la pratique de la sous-traitance est devenue un mécanisme pervers qui ne sert qu’à maintenir les bénéfices des entreprises sur le dos des travailleurs et des charges sociales.
Les syndicats sont fatigués de traiter les conséquences sur les employés et leurs familles de faillites d’entreprises qui n’existeraient pas si la sous-traitance était limitée et contrôlée. Ils appellent à un pacte social pour stopper ce fléau. Ce pacte est non seulement nécessaire, mais aussi urgent.
Affaire à suivre.
Unia Genève