Un patron abandonne l’ensemble de ses travailleurs à leur sort au retour de leurs vacances imposées

Situation inédite : tous les travailleurs de Carletti Sanitaire SA ont été sommés par SMS de prendre des jours de vacances. À leur retour, ils n'ont plus aucune nouvelle de leur patron. Depuis une semaine, ils constatent un abandon de poste de la part de l'employeur.

Cela a commencé le 23 mai 2024...

Les travailleurs en question se sont rendus au siège de l’entreprise et ont constaté que l’employeur n’était pas présent. Après avoir tenté de le joindre par téléphone à plusieurs reprises, surpris par l’absence de réponse, ils lui ont adressé des SMS et des mails.

Toutes leurs tentatives se sont soldées par un échec. Les employés ignoraient le chantier sur lequel ils devaient se rendre pour travailler. Depuis leur retour de vacances, soit le 14 mai, ils se rendent chaque jour au bureau du patron et cherchent inlassablement à entrer en contact avec lui… en vain !

Les travailleurs ont alerté le syndicat Unia qui, à son tour, a essayé par tous les moyens de joindre l’employeur pour comprendre la situation. Sans plus de succès.

Les travailleurs sont extrêmement inquiets de cette situation d’abandon par leur employeur, qui pourrait laisser présager d’une faillite, avec toutes les conséquences y relatives, comme, par exemple, l’absence d’indemnités en cas d’insolvabilité pour les jours où les travailleurs se sont retrouvés en situation d’attente de consignes de leur patron.

Les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois et ont formulé 14 propositions à l’attention des responsables politiques afin d’en finir avec ce type de situation et pour garantir les droits des travailleurs. Ces derniers paient à chaque fois les pots cassés à cause de ce genre d’employeurs et de leurs agissements, qui malheureusement deviennent monnaie courante.

Las, les travailleurs et leurs syndicats attendent des décideurs politiques la prise en compte des mesures demandées.

Ils restent déterminés et se tiennent à la disposition de leur employeur pour accomplir leur travail. Espérons qu’il reste un peu de dignité à celui-ci pour qu’une réponse soit apportée aux travailleurs.