«Une fois de plus...» 35 travailleurs licenciés... que font les politiques ?
Genève, le 21 août 2024
Le syndicat Unia Genève dénonce avec la plus grande fermeté les agissements inacceptables de CVG, entreprise de chauffage-ventilation de la région, qui vient de licencier tous ses travailleurs, soit 35 personnes, sans respecter les procédures légales. Alors que des transferts d’actifs ont été effectués, l'entreprise a été cédée à Olivier Koenig, « le roi des liquidations », responsable de plus de 1000 liquidations à Genève. Ce dernier est censé finaliser la faillite frauduleuse en limitant la responsabilité de la société, un mécanisme pervers qui ne sert qu’à maintenir les bénéfices des patrons des entreprises sur le dos des travailleurs et de l’Etat.
Cette situation cache un licenciement collectif déguisé, qui devrait donner lieu à un plan social, conformément à la législation en vigueur. De plus, l'entreprise a laissé des charges sociales et des salaires impayés, une violation grave des droits des travailleurs.
Le plus scandaleux dans cette affaire est que la plupart des contrats d'entretien, des contrats de chantiers, le matériel et l’outillage, voire même le contrat de location des locaux ont été repris par une nouvelle entreprise – mais pas les salaires et les charges sociales - qui se trouve être dirigée par le même administrateur-gérant que la précédente… Cette manœuvre frauduleuse de mise en faillite vise à échapper aux responsabilités sociales et précarise encore davantage les employés. Encore une fois, ce sera à la collectivité publique de passer à la caisse et de régler, après de longues démarches administratives, une partie uniquement, et pas l’entier, des salaires des travailleurs.
Unia Genève sollicite une fois de plus les autorités cantonales et fédérales afin qu'elles interviennent immédiatement pour empêcher ce mécanisme pervers et protéger les droits des travailleurs. Nous appelons à une enquête approfondie sur les pratiques de liquidation douteuses dans le canton, afin de prévenir de tels abus à l'avenir.
Le syndicat Unia demande aux politiciens du courage !