Une victoire d’étape contre les coupes dans les services publics

Ce dimanche, la population genevoise a largement exprimé son refus d’accorder un « allègement de l’outil de travail » aux patrons d’entreprise, une mesure qui aurait coûté environ 25 millions de francs au canton et 5 millions aux communes.

Présenté comme un projet en faveur des « PME », cette révision était en fait purement destinée à aménager un privilège fiscal en faveur des hauts revenus et des grosses fortunes.

Concrètement, cette diminution aurait bénéficié à une poignée de riches contribuables dont certains sont actifs dans des multinationales, et non pas aux artisans et PME de la région, comme le défendait l’argumentaire de la droite. En balayant cette baisse fiscale, la population genevoise a montré qu’elle ne se laissait pas piéger par un sujet en apparence complexe, mais aux conséquences simples : renforcer les inégalités dans le canton.

Ce refus est une nouvelle particulièrement encourageante en vue du vote sur une autre baisse fiscale, aux conséquences potentiellement graves, celle qui a été annoncée en mars par le Conseil d’État et sur laquelle la population genevoise se prononcera le 24 novembre. Celle-ci est porteuse de plus de 400 millions de francs de pertes pour le canton et les communes. Ce nouveau projet n’est qu’une énième manifestation de l’obsession de la droite de vider les caisses publiques, à l’heure où les excédents devraient pourtant permettre d’élever le niveau de vie général de la population.

Alors que l’inflation frappe durement le pouvoir d’achat, ce n’est pas vers des baisses fiscales mais vers une hausse des prestations qu’il faut tendre. Au lieu de cela, la droite continue de mener une véritable croisade fiscale en faveur de ses riches soutiens. Une première bataille a été gagnée, mais le combat doit se poursuivre afin d’envoyer un signal fort en vue du 24 novembre.

La Plateforme pour la justice fiscale, dont Unia Genève fait partie