Sexisme et mépris sur un chantier genevois

Les femmes veulent du respect sur les chantiers

Une apprentie électricienne travaillant sur un chantier dénonce une situation indigne par rapport à ses collègues masculins.

Elle travaille sur un grand chantier d’une banque aux Acacias et dénonce une situation indigne : absence de vestiaires pour femmes (le vestiaire fait office «d’open space»), porte cassée aux toilettes, ouvriers masculins entrant librement dans les sanitaires pour femmes.

Malgré des plaintes répétées adressées à l’entreprise responsable des installations, rien n’a été fait depuis des mois. La réponse ? Le silence. « On ne peut même pas fermer la porte des toilettes. Des hommes entrent pendant qu’on y est », explique l’apprentie.

Ce que vit cette jeune femme n’est pas un cas isolé. C’est le quotidien d’ouvrières dans un secteur encore gangrené par le sexisme et le manque de respect.

Il y a deux poids, deux mesures : pour leurs locaux, ils exigent du marbre. Pour celles qui les construisent, les toilettes qu’elles utilisent n’ont même pas une porte avec un système de fermeture adéquat et elles n’ont pas accès à des vestiaire dignes.

Afin de rendre les conditions de travail correctes, Unia demande :

  • La réparation immédiate des sanitaires endommagés.
  • La mise en place de vestiaires et toilettes séparés et sécurisés pour les femmes.
  • Une formation obligatoire contre le sexisme pour le personnel des entreprises intervenant sur le chantier.

C’est indigne et révélateur : sur un chantier de luxe dont le mandataire est une banque, on ne respecte même pas les besoins élémentaires d’une apprentie. Cela pose question. Le sexisme des différents acteurs n’est pas une simple négligence, c’est le fonctionnement d’un système. Et nous le combattrons.