Au Grand Conseil genevois, la droite est passée en force ce jeudi 22 mai 2025 pour imposer l’ouverture de deux dimanches supplémentaires durant les fêtes de fin d’année, contre la volonté du peuple et du personnel de la vente. En effet, le dernier refus populaire date de 2021.
Jeudi passé, la droite du Parlement a décidé de supprimer l’obligation d’une CCT avec DFO pour autoriser les magasins à ouvrir ces deux dimanches supplémentaires. Ceci alors que:
Les différentes organisations se sont donc retrouvées pour une conférence de presse contre l’extension des ouvertures dominicales.
Un bref retour en arrière permet de voir que la question des ouvertures du dimanche ne date pas d’hier, et revient régulièrement sur le tapis, sous le couvert du sauvetage la place économique genevoise.
Déjà en 2016, la population avait été amenée à se prononcer sur trois ouvertures dominicales et avait accepté la proposition, à condition qu’il y ait Convention collective de travail (CCT) qui protège le personnel de vente, ce qui n’est pas le cas.
En 2017, les employeurs ont donc tenté un passage en force, en négociant une CCT au rabais pour le commerce de détail dans le dos des principaux syndicats du secteur, afin de permettre l’ouverture des trois dimanches par année.
Les syndicats SIT et Unia rétorquent donc en 2018 par le lancement d’un référendum, qui aboutit, après une phase expérimentale acceptée par le peuple en 2019, à un NON dans les urnes à 53,87% en 2021.
Il y a peu, les employeurs, soutenus par le conseil d’Etat, remettent le couvert, en demandant fin 2024 l’ouverture du 23 décembre, en utilisant l'art. 7 (dérogation possible si intérêt touristique et commercial évident).
SIT et Unia font recours devant la Chambre administrative de la Cour de justice et obtiennent gain de cause. Mais les employeurs ne lâchent pas et font recours au Tribunal fédéral (TF), afin de demander un effet suspensif (accordé par le TF le 17 décembre). Cependant, la bataille juridique se poursuit en 2025, car la problématique n’a pas été jugée sur le fond.
La majorité du Grand Conseil fait donc fi du jugement toujours en attente, qui clarifierait le cadre juridique actuel.
Cette modification de la LHOM amènerait une dégradation des conditions de travail et de vie :
Ouvrir deux dimanches de plus (en plus du 31 décembre) signifierait :
Les grands font pression, aux dépens des petits :
Toujours plus de personnes devraient travailler le dimanche !
Le comité unitaire se lance donc pour toutes ces raisons dans la récolte de signature, et espère être suivi par la population, comme cela a été le cas lors des dernières votations, sur cette thématique importante : ensemble, refusons ce projet de société !
Communiqué de presse du 27 mai 2025
Sont membres du comité unitaire : La CGAS et ses membres (les syndicats Unia, SIT, SSP, syndicom, Syna), le Parti socialiste genevois, les Vert-e-s genevois-es, SolidaritéS, Union Populaire, Placage
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