Les femmes exigent plus que des mots, elles veulent des actes !

14 juin, journée de la grève des femmes

Des travailleuses du nettoyage et des soins, ainsi que le syndicat Unia ont dénoncé, encore une fois, leurs conditions de vie et de travail. Le 14 juin permet la convergence des luttes entre les différents domaines de travail et les différentes causes.

Des femmes du nettoyage, militantes Unia, ont profité de la journée du 14 juin 2025 pour, une fois de plus, faire connaître les conditions difficiles du secteur du nettoyage et dénoncer la précarité de ce secteur, majoritairement féminin. Elles font face quotidiennement à un stress au travail qui entraîne un taux de burn-out et de dépression affolant. Ce secteur subit des diminutions des effectifs, pourtant nécessaires pour un travail de qualité, ainsi que des réductions du temps de travail sans diminution des tâches, ni des superficies à nettoyer.

Des femmes des soins, également militantes, se sont jointes aux femmes du nettoyage, dans ce secteur où le taux de burn-out et de dépression est tout aussi alarmant, aggravé par le manque de personnel pour assurer les soins de base.

De plus, le salaire minimal genevois est attaqué au niveau fédéral, et ce sont particulièrement les travailleuses du nettoyage, de la restauration et du commerce de détail qui en tirent avantage. Les femmes sont plus souvent victimes de bas salaires et de pauvreté. Des salaires corrects sont synonymes de protection, d’indépendance et de vie dans la dignité. Les salaires minimums inscrits dans la loi ou dans les conventions collectives de travail (CCT) ont un impact, surtout pour les femmes. Il est inadmissible de paupériser encore une tranche de la population déjà très précaire en remettant en question le salaire minimum.

Dans le nettoyage, une pétition est en cours pour demander l’internalisation du nettoyage des sites de l’Etat de Genève : les travailleuses exigent que l'État de Genève internalise le nettoyage et intègre le personnel œuvrant sur ses sites.

En effet, l’État de Genève sous-traite le nettoyage de ses bâtiments. Avec sa pratique d’externalisation, l'État de Genève devient le principal acteur de la précarité des femmes travaillant dans cette branche d’activité.

Chaque 14 juin, les femmes politiques prononcent de beaux discours sur l’égalité des genres, particulièrement dans le cadre professionnel. Les militantes réunies ce 14 juin demandent donc aux femmes politiques, aujourd’hui majoritaires au conseil d’État genevois : pourquoi n’agissez-vous pas ? Pourquoi ne diminuez-vous pas la précarité des femmes du nettoyage en internalisant celui-ci ? Ces femmes en ont assez des mots, elles exigent de l’action.

Par ailleurs, les travailleuses du nettoyage et des soins sont solidaires avec les vendeuses, et demandent que celles-ci ne subissent pas de nouvelles attaques sur leurs conditions de travail.

Non au travail du dimanche dans les magasins avant Noël !

Tant que la société n’évoluera pas, les femmes seront dans la rue !