Les maçons genevois montent au front et votent massivement la grève, les 3 et 4 novembre !

La société suisse des entrepreneurs (SSE) ne respecte plus les travailleurs et pose des revendications inacceptables dans le cadre des négociations visant au renouvellement de la CN. Endossant le rôle du grand méchant loup, elle veut ronger les conditions de travail des maçons jusqu’à l’os. Les travailleurs ne se laisseront pas tondre comme des moutons et répondront par la lutte !

Communiqué de presse

Il y a plusieurs mois maintenant que les négociations ont commencé au niveau national pour le renouvellement de la convention nationale du secteur principal de la construction (CN).

De manière inacceptable, la délégation patronale de la SSE s’est présentée aux négociations animées de la volonté de démanteler totalement les conditions de travail des maçons.

Ces derniers se battent depuis plusieurs années pour leurs droits, pour pallier l’extrême pénibilité de leur travail sur les chantiers, accentuée encore ces dernières années par le réchauffement climatique.

Malgré tout, la délégation patronale ose proposer de mettre l’actuelle à la poubelle et commence la négociation à zéro, en voulant supprimer purement et simplement leurs acquis pour lesquels les travailleurs ont lutté depuis des années, en exigeant de renégocier l’ensemble de la CN, avec pour exigences principales :

  • une flexibilisation totale de leur temps de travail avec des quotas d’heures supplémentaires non-majorées pouvant induire des semaines à + de 50 heures de travail
  • le travail généralisé du samedi sans supplément, au détriment de leur vie de famille
  • un affaiblissement de leur protection en cas de maladie et contre les licenciements
  • l’instauration d’un système d’augmentation de salaires au mérite, source de division des travailleurs et d’injustice sociale à l’encontre notamment des milliers de travailleurs temporaires qui n’en verront jamais l

Pour les travailleurs, il est exclu que leurs acquis obtenus de haute lutte soient supprimés pour les seuls profits du patronat. Il est également hors de question pour eux de signer une nouvelle CN sans des améliorations notables de leurs conditions de travail, lesquelles, en cette période de réchauffement climatique, se durcissent, année après année.

Dans le cadre de leur mobilisation, ils ont mandaté les syndicats SIT et Unia pour organiser la riposte. Tout au long du mois de septembre, ces derniers ont mené une la concertation sur les chantiers, afin que les travailleurs genevois de la construction puissent se prononcer en grand nombre sur les mesures de lutte à entreprendre pour défendre leurs droits et obtenir enfin des améliorations de leurs conditions de travail.

Les bulletins de vote ont été dépouillés lors d’une assemblée générale qui s’est déroulée le 26 septembre dernier. Le résultat est sans appel : 94 % des travailleurs qui se sont exprimés ont voté la grève les 3 et 4 novembre prochain.

A travers ce moment démocratique exemplaire, les maçons ont démontré une détermination sans faille à combattre les attaques patronales sans précédent à l’encontre de leurs conditions de travail.

En fin de matinée aujourd’hui, les syndicats SIT et Unia ont organisé une conférence de presse pour dévoiler le résultat des votes des maçons, expliquer les enjeux majeurs de leur dur combat qui s’annonce et appeler la population à les soutenir ; eux qui par tous les temps, dans toutes les conditions, participent à la construction et la richesse de ce pays.

A travers une action symbolique mettant en image un loup fondant sur les conditions de travail des maçons, les syndicats ont voulu inverser l’imaginaire et démontrer que les travailleurs ont décidé de montrer les dents contre un patronat cupide.

Pour toute information :

Thierry Horner, secrétaire syndical SIT, +41 078 751 24 40, thorner@sit-syndicat.ch
José Sebastiao, responsable des secteurs de la construction et artisanat, Unia Genève, +41 79 717 11 98, jose.sebastiao@unia.ch