Cette année, la convention nationale de travail du secteur principal de la construction (CN) qui concerne environ 80 000 travailleurs expire et doit être renégociée entre les syndicats et la SSE. Les négociations sont en cours depuis plusieurs mois, mais aucune solution n’est en vue.
La vague de protestation nationale atteint Genève
Après les premières grandes journées de protestation au Tessin (le 20 octobre) et à Berne (le 31 octobre), la vague de protestation atteint désormais toute la Suisse romande avec des mobilisations décentralisées le 3 novembre à Lausanne, Genève, La Chaux-de-Fonds et Fribourg. Le 4 novembre, les maçons romands se sont retrouvés à Lausanne, Place de la Navigation, pour un grand rassemblement et une manifestation.
Mobilisation à Genève
A Genève, il s’agit bien d’une grève défensive, malheureusement menée ce 3 novembre. Le président de la région Genève d’Unia, Joao De Carvalho Figueiredo, a lancé haut et fort que les travailleurs n’accepteront pas une CN au rabais. En effet, les propositions de la SSE sont de diminuer les acquis des travailleurs, pour les mettre au niveau de celles de la Suisse : pause qui ne serait plus payée, panier repas passant de 25 CHF à 17 CHF… que de beaux cadeaux alors que Noël approche !
Des améliorations nécessaires pour l’avenir de la branche
Pour les travailleurs de la construction, une chose est claire : sans conditions de travail plus attractives, la branche court à sa perte. Ni le maintien des conditions actuelles, ni les détériorations radicales proposées par les dirigeants de la SSE ne sont envisageables. Les revendications des travailleurs sont les suivantes :
Malgré une crise du personnel reconnue dans la branche, la SSE bloque toute évolution des horaires de travail et réclame au contraire des journées de travail encore plus longues pour des salaires moindres. Les travailleurs de la construction sont à bout ! Les horaires de travail doivent permettre de vivre une vie de famille. Des horaires décents sont cruciaux pour trouver une solution au conflit du travail actuel dans la construction. Les journées excessivement longues qui accroissent la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle poussent un maçon qualifié sur deux à quitter le métier. Un sur dix quitte même la profession dans les cinq premières années suivant la fin de l’apprentissage.
Une vague de protestation dans toute la Suisse
Après la mobilisation à Lausanne demain où les travailleurs genevois se rendront également, d’autres débrayages suivront ces prochaines semaines : le 7 novembre dans le Nord-Ouest de la Suisse, le 14 novembre à Zurich et dans d’autres régions de Suisse alémanique.
Fiche technique sur la renégociation de la CN 2025 (lien)
Pour plus de renseignements :
José Sebastiao, responsable des secteurs de la construction et artisanat, Unia Genève, +41 79 717 11 98, jose.sebastiao@unia.ch
Thierry Horner, secrétaire syndical SIT, +41 078 751 24 40, thorner@sit-syndicat.ch
Syndicat Unia 2025