18 décembre : journée internationale des personnes migrantes

Migrer n’est pas un délit. Exploiter, oui

Le 18 décembre, journée internationale des migrant-e-s, Unia rappelle une vérité simple: sans les travailleuses et travailleurs migrant-e-s, la Suisse ne tourne pas.

Pourtant, beaucoup de personnes migrantes subissent encore racisme, discriminations et abus sur les lieux de travail.

Selon l’ONU, «la Journée internationale des migrants, célébrée chaque année le 18 décembre, nous donne l'occasion de mettre en lumière les contributions inestimables de millions de migrants dans le monde. […] La Journée internationale des migrants réaffirme la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus sûrs, plus inclusifs et plus équitables dans un monde en mutation rapide. Malgré son intérêt avéré, la migration reste mal comprise, et les systèmes manquent souvent de financements, de partenariats et de données pour répondre aux réalités actuelles. […]

La migration est une force déterminante de notre siècle. Elle est bénéfique à de nombreux égards, […] elle permet aussi de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre, de stimuler l'innovation et elle œuvre à la stabilité démographique. […]

Une migration bien gérée est un atout stratégique: elle renforce la résilience, permet le développement et favorise la cohésion sociale. Depuis l’accès aux papiers et la reconnaissance des diplômes jusqu’à l'intégration ou au retour dans la dignité, des systèmes efficaces garantissent aux migrants de retrouver de la stabilité, de subvenir aux besoins de leur famille et de se construire un nouvel avenir, tout en aidant les communautés à s'adapter et à se développer […]»

Unia agit

Le groupe d’intérêts (GI) Migration d’Unia œuvre pour l’égalité des chances, les droits de participation et la sécurité de séjour de ses membres sans passeport suisse. Il agit sur le plan politique, au travail et dans la société.

Plus de la moitié des membres d’Unia n’ont pas de passeport suisse. Dans les régions, les groupes d’intérêt Migration Unia s’engagent sur les questions qui les concernent directement.

Grâce à la mobilisation collective, nous avons arraché des hausses de salaires, renforcé les contrôles sur les chantiers, amélioré les protections dans les conventions collectives de travail, et obtenu des régularisations pour des collègues laissés dans la précarité.

Les différents groupes discutent des besoins des migrant-e-s. Ils proposent des thèmes nationaux et des propositions d’action. Unia s’engage en faveur d’une Suisse ouverte et solidaire avec les mêmes droits pour toutes et tous, et participe activement à des campagnes politiques en ce sens.

Les membres du GI discutent de leurs expériences et des revendications politiques liées la situation des migrant-e-s dans le monde du travail et au-delà. Chaque année, ils élaborent un programme de travail pour des solutions aux problèmes que les migrant-e-s rencontrent dans leur quotidien professionnel.

Chaque victoire montre la même chose: organisé-e-s, nous gagnons. Prenez contact avec nous!

Prochaine lutte: l’initiative de l’UDC «Pas de Suisse à 10 millions», qui s’attaque aux migrant-e-s et aux requérant-e-s d’asile en :

  • limitant le droit à la famille, les autorisations de séjour et l’accès à la naturalisation
  • limitant radicalement le droit d’asile
  • dénonçant les accords internationaux qui protègent les droits dans le domaine de la migration et pour tout le monde.

Pour plus de renseignements :

Joan Gesti Franquesa, responsable du Groupe d’intérêt Migration, Unia Genève, +41 78 244 31 72, joan.gestifranquesa@unia.ch 

José Sebastiao, responsable des secteurs de la construction et artisanat, Unia Genève, +41 79 717 11 98, jose.sebastiao@unia.ch