Le personnel de la vente genevois à nouveau au bénéficie d’un salaire minimum
Toutefois, les deux syndicats ne peuvent que regretter qu’il ait fallu attendre plus de trois mois la décision du Conseiller fédéral alors même que les autorités genevoises reconnaissaient l’existence de dumping salarial en janvier déjà.
D’autre part, les syndicats dénoncent le fait que Berne ait refusé de rendre obligatoire la durée maximale du travail de 42 heures comme le demandait pourtant l'ensemble des partenaires genevois (Etat, patrons, syndicats). Cela autorisera non seulement la signature de contrats de travail à 45h00 voire 50h00 pour les commerces de moins de 50 employés, mais empêchera d'autre part les employés qui seraient victimes de tels contrats de faire reconnaître les heures au-delà de 42h00 comme des heures supplémentaires.
Avec une telle décision, les autorités fédérales vident en partie de son contenu une des mesures d’accompagnement à la libre circulation (l’extension facilitée des CCT, qui prévoit la possibilité d’étendre les éléments salariaux et le temps de travail y relatif en cas de dumping salarial). A l’heure où le monde politique prend conscience de la nécessité de muscler les mesures d’accompagnement (à l’instar de la Commission de l’économie du Conseil national qui vient d’approuver le principe de la responsabilité solidaire), les syndicats SIT et Unia dénoncent la décision de M. Schneider-Amman et demandent un renforcement des mesures d'accompagnement.
Pour plus d’informations
Joël Varone, secrétaire syndical Unia
Simon Descombes, secrétaire syndical SIT