4’000 francs à l’aéroport au moins: faisons décoller les bas salaires !

Le 18 mai approche, dans moins d’une semaine nous voterons sur l’initiative syndicale demandant l’introduction d’un salaire minimum légal de 22 francs de l’heure (4’000 francs par mois). Cette initiative permettra notamment aux 33’000 travailleurs actifs à Genève et gagnant moins de 4’000 francs de pouvoir finalement bénéficier d’un salaire digne. Parmi ces derniers, de nombreux travaillent à l’aéroport de Genève.

Filipa Chinarro FazendeiroEn effet, malgré les 72,3 millions de bénéfices nets annoncés par l’AIG pour l’année 2013, le dumping salarial règne à Cointrin et la problématique des bas salaires touche tous les différents secteurs d’activités. Des exemples? Les plus bas salaires de certaines des sociétés présentes sur le site et dégageant des profits faramineux sont tout simplement scandaleux : 3'553 francs chez Gate Gourmet, 3'658,10 francs chez ISS, 3'862 francs chez DNATA et encore 3'896 francs pour Swissport et SR Technique. Et les exemples sont nombreux aussi du côté des compagnies aériennes (2'500 francs pour les pilotes chez Sonnig Airlines). Enfin, au niveau des multiples activités commerciales hébergées par l’AIG, nous retrouvons des serveurs et des cuisiniers des groupes SSP-restauration et Newrest-Canonica payés aux minimums conventionnels de 3'407 francs, tout comme des employés de la vente à 3'820 francs ou encore des coiffeurs touchant 3'600 francs malgré leur CFC!

 

Cet énorme écart entre très gros bénéfices pour les sociétés et très bas salaires pour leurs employés souligne la nécessité de voter OUI le 18 mai afin d’obtenir des meilleurs salaires et une plus grande répartition des richesses. Aujourd’hui, les syndicats dénoncent aussi les arguments patronaux selon lesquels le salaire minimum aurait des conséquences catastrophiques pour l’emploi car le montant à 4'000 francs serait beaucoup trop important. La sous-enchère salariale pratiquée à l’AIG prouve que les bas salaires ne sont pas un phénomène inéluctable lié à la nécessité prioritaire de créer et sauvegarder des emplois. Au contraire, le dumping est un abus qui a comme objectif de faire grossir les marges des patrons et augmenter les bonus des actionnaires, et le tout sur notre dos!

 

Cette situation est inacceptable et il faut que le scandale des bas salaires  cesse. Contre le dumping et la sous-enchère salariale, pour des meilleures conditions de travail pour toutes et tous à l’Aéroport International de Genève, OUI au salaire minimum légal le 18 mai.

 

Renseignements:

  • Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia
  • Yves Mugny, secrétaire syndical central SSP
  • Giangiorgio Gargantini, secrétaire général adjoint SIT