Des améliorations en vue mais ce n’est pas encore suffisant
Le 21 juin dernier, des étudiant-e-s travaillant chez Migros et le syndicat Unia saisissaient la CRCT car Migros avait envoyé un congé-modification à 323 de ses employé-e-s et ce sans respecter la procédure légale en cas de licenciement collectif. Migros donnait 12 jours aux étudiant-e-s, alors en pleine période d’examens, pour se décider à signer et accepter les nouvelles conditions ou être licencié-e-s. Sur le fond c’est une flexibilisation importante des horaires (8h-15h voire 8h-20h par semaine) que les étudiant-e-s ne souhaitaient pas se voir imposer.
L’audience devant la CRCT a mené à la suspension des nouveaux contrats pour permettre la consultation du personnel. Après deux assemblées générales en juillet, les revendications ont été envoyées à Migros. Le géant orange nous a répondu et a envoyé dans la foulée un nouvel avenant au contrat aux étudiant-e-s.
Une amélioration notable des nouveaux avenants est le versement d’un 13e salaire pour le personnel étudiant dès l’année 2023, qui de plus est octroyé à toutes les autres catégories d’employé-e-s de Migros. Migros Genève accepte également d’intégrer un-e représentant-e étudiant-e dans la commission du personnel mais uniquement lors de la prochaine législature, en 2026.
Migros n’entre cependant pas en matière concernant la garantie d’obtenir certains jours fériés de libre pour le personnel de la gare et de l’aéroport et maintient la possibilité de pouvoir transférer les employé-e-s d’un magasin à un autre sans accord écrit de la part des concerné-e-s. Cela car il s’agit d’une des nouvelles modifications du règlement du personnel qui s’applique à l’ensemble des travailleur-euse-s de Migros. De plus, elle conditionne la poursuite des discussions avec le syndicat au fait de ne pas parler dans la presse. Finalement, la demande était que la flexibilisation ne soit pas uniquement réduite en termes de limitation des heures maximales (ce que Migros a bien voulu concéder) mais également en termes de nombre d’heures minimales afin de permettre au personnel d’avoir une stabilité en matière de revenu. Migros n’est pas entrée en matière sur cette demande précarisant ainsi son personnel étudiant.
La flexibilisation débute toujours par les plus précaires, Migros ayant commencé avec Smood, poursuit avec les contrats étudiant-e-s. Nous entendons donc continuer à lutter contre les dégradations des conditions de travail et pour des contrats plus justes. Pour ce faire nous établirons des revendications afin d’alimenter les réflexions de Migros et l’aider à améliorer les conditions de travail des collaborateur-rice-s étudiant-e-s.