Sous-traitance à l’aéroport : Le scandale sans fin

Suite aux graves manquements de la part de Mitel International SA vis-à-vis de ses employés sur le chantier de l’Aéroport international de Genève (Tri Bagages), l’entreprise a été exclue et des négociations ont été entamée entre le syndicat Unia, les entreprises Leonardo SA et Fincantieri, ainsi que l’aéroport. Unia demandait d’assurer le paiement des salaires ainsi que la reprise de l’ensemble des salariés sur le chantier. Depuis, nous avons appris qu’une entreprise tente de démarcher des salariés en Italie pour poursuivre le travail sur le chantier, en proposant des salaires inférieurs au salaire minimum légal genevois !

Pour rappel, l’Aéroport international de Genève (AIG) a mandaté l’entreprise Leonardo SA afin d’effectuer des travaux de démontage, montage et manutention dans le cadre de la mise à jour des installations du centre de Tri Bagages de l’aéroport. Cette entreprise a sous-traité ces travaux à l’entreprise industrielle italienne Fincantieri SA qui a elle-même sous-traité à Mitel International SA. Le Bureau de contrôle des chantiers (BCC) a effectué un contrôle qui a révélé des infractions flagrantes à la loi et aux usages.

Malgré les belles promesses que Leonardo SA a faites à l’aéroport et au syndicat Unia, rien n’a avancé aujourd’hui. L’entreprise Celim, qui est censée reprendre la sous-traitance au deuxième degré de Mitel SA, est encore dans l’attente de la validation par l’OCIRT pour la reprise des travaux. En effet, le retard dans les documents à fournir, parfois incomplets, n’ont à ce jour pas encore permis la reprise des contrats des travailleurs. En revanche, certains ont été contactés par une nouvelle (!) entreprise qui propose de les engager pour poursuivre le chantier. Cependant, les conditions proposées par cette société ne respectent pas les usages professionnels et les salaires sont inférieurs au salaire minimum cantonal !

Cette situation doit maintenant cesser ! Les travailleurs doivent être intégralement repris et le paiement des arriérés de salaires dus en raison du non-respect du minimum légal doit être effectué. Le Conseil d’Etat doit s’engager dans ce dossier afin que cette situation scandaleuse se termine et que les travailleurs puissent enfin retourner travailler.

Finalement, les travailleurs, soutenus par le syndicat Unia, demandent un contrôle concernant la sous-traitance au deuxième degré ainsi qu’une enquête concernant les montants des salaires indiqués sur les fiches de paie qui ne correspondent pas aux montants versés.